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Nucléaire iranien : l'opposition en exil exige "un point final à la fabrication de la bombe" par Téhéran

L'opposition iranienne en exil a averti samedi les pays occidentaux, taxés de "complaisance", que tout accord avec l'Iran qui ne mettrait pas "un point final à la fabrication de la bombe" par Téhéran serait "inacceptable" à ses yeux.

Les délégations iraniennes et celles des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France plus l'Allemagne) sont actuellement réunies à Vienne pour tenter de faire progresser les négociations sur le programme nucléaire iranien, entamées en novembre 2013. La date butoir a été fixée au 30 juin. Cet accord doit garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire de Téhéran en échange d'une levée des sanctions internationales.

"Je rappellerai aux gouvernements occidentaux que tout accord qui ne met pas un point final à la fabrication de la bombe par ce régime, sera inacceptable aux yeux du peuple iranien et de sa Résistance", a lancé la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi. Cette responsable s'exprimait à l'occasion du rassemblement annuel de son mouvement, organisé à Villepinte, au nord de Paris, qui rassemblait des dizaines de milliers de personnes venues essentiellement d'Europe, mais aussi des Etats-Unis ou d'Australie.

Le CNRI, basé en France, est une coalition politique de groupes d'opposants iraniens, dont les plus connus sont les Moudjahidine du peuple (MEK), une organisation considérée comme "terroriste" par l'Union européenne jusqu'en 2008 et par les Etats-Unis jusqu'en 2012. C'est ce mouvement d'opposition qui avait révélé en 2002 l'existence du programme nucléaire iranien.

"Toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu doivent être entièrement appliquées. L'enrichissement d'uranium doit cesser. Les inspections de tous les sites militaires (nucléaires) ou pas, doivent avoir lieu", a énuméré Mme Radjavi. "Mettez fin à votre complaisance", a-t-elle demandé aux "dirigeants des pays 5+1". "Vous vous trompez lourdement si vous croyez qu'il n'y a pas de solution. Le programme nucléaire des mollahs a une solution: c'est un changement de régime par le peuple iranien et sa Résistance".

Pour la présidente de l'opposition iranienne en exil, le régime iranien "se débat dans le piège de trois guerres au Moyen-Orient" - en Irak, en Syrie et au Yémen - "dans lesquelles il ne peut ni avancer ni reculer". "Cette impasse est une démonstration de la fin irréversible du régime du Guide suprême en Iran", a-t-elle affirmé. La communauté internationale soupçonne l'Iran d'avoir cherché et de chercher encore à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran a toujours nié.

L'opposition iranienne en exil a averti samedi les pays occidentaux, taxés de "complaisance", que tout accord avec l'Iran qui ne mettrait pas "un point final à la fabrication de la bombe" par Téhéran serait "inacceptable" à ses yeux.
Les délégations iraniennes et celles des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France plus l'Allemagne) sont actuellement réunies...