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Moyen Orient et Monde - Intervention télévisée

Poutine : Russes et Ukrainiens ? « Fondamentalement, une même nation ! »

Pour le maître du Kremlin, le « pic » des problèmes est passé...

Après l’intervention télévisée de Vladimir Poutine, des jeunes l’ont entouré à sa sortie des studios pour se prendre en selfie avec lui. Alexeï Druzhinin/Ria Novosti/AFP

Le président russe Vladimir Poutine s'est efforcé hier de rassurer les Russes durement frappés par la récession économique, assurant que le « pic » des problèmes créés par les sanctions occidentales sur fond de crise ukrainienne était passé et que le pays en sortirait renforcé. M. Poutine s'exprimait en direct à la télévision pour une séance annuelle de questions-réponses avec les Russes, qui a duré près de quatre heures.
Le président russe a également choisi de jouer l'apaisement concernant les commémorations de la victoire contre l'Allemagne nazie. Alors que les invitations du Kremlin pour la parade du 9 mai sont boudées par la grande majorité des dirigeants occidentaux, M. Poutine a affirmé « qu'imposer le modèle soviétique aux pays de l'Europe de l'Est », après 1945, n'avait pas été « une bonne chose ».
Mais c'est l'état de l'économie qui a surtout dominé cette grand-messe de communication politique, pour laquelle plus de trois millions de questions avaient été posées. Si M. Poutine a reconnu les difficultés rencontrées par la population en raison de l'inflation galopante et gardé un ton grave, il a surtout insisté sur la résistance du pays dans ce contexte difficile et sur les lueurs d'espoir. Sa dernière intervention majeure à la télévision, en décembre, s'était déroulée dans un contexte d'effondrement du rouble faisant craindre le pire. Mais si l'activité économique montre bien des signes de récession, le mouvement semble plus limité que prévu. Soutenue par l'apaisement des combats en Ukraine et un rebond des cours du pétrole, la devise russe a même repris près de 40 % depuis début mars face au dollar, ce qui en fait la monnaie la plus performante depuis le début de l'année. Quelques heures avant l'émission, le dollar est même retombé sous le seuil psychologique des 50 roubles pour la première fois depuis novembre.
Par conséquent, M. Poutine, qui avait prédit en décembre une sortie de crise au bout de deux ans, a estimé que cela se ferait « peut-être plus rapidement ». Il a cependant prévenu : « Il est peu probable qu'on puisse attendre une levée des sanctions, parce qu'il s'agit d'une question politique » qui vise à « contenir le développement » de la Russie. Mais il a estimé que son pays devait « utiliser les sanctions pour atteindre de nouvelles limites de développement ».

Le Mistral est...« sans importance »
Après la longue séance de questions économiques, M. Poutine a expliqué sa décision de lever l'interdiction de livrer à l'Iran des batteries sol-air S-300, répétant une nouvelle fois qu'elle se justifiait par la conclusion d'un accord-cadre (le 2 avril) entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien. « Tous les participants ont annoncé qu'un accord avait été trouvé, il ne reste plus que les détails techniques à régler, ce devrait être fait en juin », a-t-il rappelé.
Interrogé sur la crise ukrainienne, il a démenti une nouvelle fois la présence de troupes russes en Ukraine malgré les accusations de Kiev, des Occidentaux et de l'Otan. « Notre but n'est pas de reconstruire un empire », a assuré M. Poutine, tout en confessant ne « faire aucune différence » entre Russes et Ukrainiens. « Ils sont fondamentalement la même nation », a-t-il ajouté, affirmant qu'une guerre entre Kiev et Moscou était « impossible ».
Enfin, le chef du Kremlin a minimisé le refus de la France de livrer le Mistral à la Russie, « un mauvais signe », mais « sans importance », selon lui. Cette vente avait été conclue « avant tout pour soutenir » les chantiers navals français, a assuré M. Poutine. Toutefois, à demi-mot, il a reconnu l'isolement de son pays. Citant le tsar Alexandre III, le président a affirmé que « la Russie n'a que deux alliées : son armée et sa flotte militaire ». Il a conclu en lançant : « Nous ne considérons aucun pays comme notre ennemi. Et nous ne conseillons à personne de nous considérer comme son ennemi... »
(Source : AFP)

Le président russe Vladimir Poutine s'est efforcé hier de rassurer les Russes durement frappés par la récession économique, assurant que le « pic » des problèmes créés par les sanctions occidentales sur fond de crise ukrainienne était passé et que le pays en sortirait renforcé. M. Poutine s'exprimait en direct à la télévision pour une séance annuelle de questions-réponses avec...
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