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Moyen Orient et Monde - Nucléaire iranien

Kerry « confiant » sur la capacité d’Obama à conclure un accord

Pour Rohani, Téhéran négocie avec le 5+1, pas avec le Congrès américain.

Le président iranien Hassan Rohani hier à Rasht, dans le nord du pays. Iranian Presidency website / AFP

Les négociations internationales en vue d'un accord sur le nucléaire iranien doivent reprendre « la semaine prochaine », a déclaré hier le chef de la diplomatie allemande, alors que Washington se disait conforté par un accord pour associer les parlementaires américains. « Les négociations sur un document final vont déjà reprendre la semaine prochaine et nous nous réunirons certainement de nouveau, plus tard en juin, au niveau des ministres des Affaires étrangères », a déclaré Frank-Walter Steinmeier. Il a jugé positif un accord trouvé mardi à Washington pour associer les parlementaires américains au dossier, mais qui ne semble ne pas remettre en cause le pouvoir de négociation du président Barack Obama. « C'est une bonne chose, car cela préserve les chances que l'accord-cadre annoncé à Lausanne soit en effet transformé en accord final », a déclaré M. Steinmeier lors d'une réunion avec ses homologues du G7 à Lübeck, dans le nord de l'Allemagne.
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, présent pour quelques heures à Lübeck, s'était dit « confiant » hier matin sur la capacité de Barack Obama à conclure un accord sur ce dossier, malgré le droit de regard obtenu par les parlementaires américains. « Un compromis a été trouvé à Washington au sujet du rôle du Congrès. Nous sommes confiants sur la capacité du président à négocier un accord, et de le faire avec la capacité de rendre le monde plus sûr », avait-il déclaré à la presse.

Israël jubile
Pour rappel, le débat sur le rôle du Congrès américain dans les négociations internationales sur le nucléaire iranien a franchi une étape mardi, avec l'adoption en commission d'une loi donnant un bref droit de regard aux parlementaires. L'hostilité envers Téhéran est vive au Congrès, particulièrement chez les républicains qui ont dénoncé les concessions accordées par Barack Obama aux Iraniens dans l'accord-cadre conclu le 2 avril en Suisse, entre Téhéran et le groupe de pays 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Beaucoup plaident pour le rejet de tout accord qui ne démantèlerait pas la totalité des capacités d'enrichissement nucléaire iraniennes, une exigence jugée irréaliste par l'administration. Mais les démocrates sont aussi désireux d'affirmer le rôle de tutelle du Congrès dans un domaine où les prérogatives parlementaires ne sont pas nulles. Ils réclament, sinon une ratification comme pour un traité, au moins un droit de regard. Le président Obama s'opposait initialement à ce que le Congrès ait son mot à dire sur l'accord final qui doit être paraphé d'ici au 30 juin. Pour l'exécutif, un court-circuitage de la part du Congrès pourrait faire s'effondrer la voie diplomatique, au risque de déclencher un affrontement militaire.
De son côté, Israël s'est réjoui de l'adoption par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain de cette proposition de loi, a déclaré hier le ministre israélien en charge du Renseignement. Ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu y voit une « victoire de la politique israélienne », après le discours de M. Netanyahu devant le Congrès américain en mars dernier, qui selon lui a influencé de manière décisive les législateurs américains aussi bien républicains que démocrates.
Le président iranien Hassan Rohani a, pour sa part, minimisé hier la menace d'une action du Congrès américain contre un accord nucléaire avec les grandes puissances, affirmant que l'Iran ne négociait pas avec le Congrès, mais « avec un groupe qui s'appelle le 5+1 ». Enfin, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a assuré hier qu'un accord sur le programme nucléaire civil iranien était « très proche », insistant cependant sur une levée des sanctions immédiate et non graduelle. L'Iran tiendra « le gouvernement et le président américains responsables » du respect par les États-Unis d'un accord final sur le nucléaire, indépendamment du droit de regard obtenu par le Congrès, a prévenu hier M. Zarif.
(Source : AFP)

Les négociations internationales en vue d'un accord sur le nucléaire iranien doivent reprendre « la semaine prochaine », a déclaré hier le chef de la diplomatie allemande, alors que Washington se disait conforté par un accord pour associer les parlementaires américains. « Les négociations sur un document final vont déjà reprendre la semaine prochaine et nous nous...

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