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Nucléaire iranien : la négociation reprendra la semaine prochaine, Washington conforté

Les négociations internationales en vue d'un accord sur le nucléaire iranien doivent reprendre "la semaine prochaine", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie allemande, alors que Washington se disait conforté par un accord pour associer les parlementaires américains.

"Les négociations sur un document final vont déjà reprendre la semaine prochaine et nous nous réunirons certainement de nouveau, plus tard en juin, au niveau des ministres des Affaires étrangères", a déclaré Frank-Walter Steinmeier.

Il a jugé positif un accord trouvé mardi à Washington pour associer les parlementaires américains au dossier, mais qui ne semble ne pas remettre en cause le pouvoir de négociation du président Barack Obama. "C'est une bonne chose, car cela préserve les chances que l'accord cadre annoncé à Lausanne soit en effet transformé en accord final", a déclaré M. Steinmeier lors d'une réunion avec ses homologues du G7 à Lübeck, dans le nord de l'Allemagne.

Téhéran avait annoncé mardi que les discussions sur la rédaction des détails techniques d'un accord global, qui doit être conclu d'ici la fin juin, devaient reprendre le 21 avril. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, présent pour quelques heures à Lübeck, s'était dit "confiant" mercredi matin sur la capacité de Barack Obama à conclure un accord sur ce dossier, malgré le droit de regard obtenu par les parlementaires américains. "Hier, un compromis a été trouvé à Washington au sujet du rôle du Congrès. Nous sommes confiants sur la capacité du président à négocier un accord, et de le faire avec la capacité de rendre le monde plus sûr", avait-il déclaré à la presse.

Le débat sur le rôle du Congrès américain dans les négociations internationales sur le nucléaire iranien a franchi une étape mardi, avec l'adoption en commission d'une loi donnant un bref droit de regard aux parlementaires.

L'hostilité envers Téhéran est vive au Congrès, particulièrement chez les républicains qui ont dénoncé les concessions accordées par Barack Obama aux Iraniens dans l'accord-cadre conclu le 2 avril en Suisse, entre Téhéran et le groupe de pays 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Beaucoup plaident pour le rejet de tout accord qui ne démantèlerait pas la totalité des capacités d'enrichissement nucléaire iraniennes, une exigence jugée irréaliste par l'administration.

Mais les démocrates sont aussi désireux d'affirmer le rôle de tutelle du Congrès dans un domaine où les prérogatives parlementaires ne sont pas nulles. Ils réclament, sinon une ratification comme pour un traité, au moins un droit de regard.

Le président Barack Obama s'opposait initialement à ce que le Congrès ait son mot à dire sur l'accord final qui doit être paraphé d'ici au 30 juin. Pour l'exécutif, un court-circuitage de la part du Congrès pourrait faire s'effondrer la voie diplomatique, au risque de déclencher un affrontement militaire. Le président iranien Hassan Rohani a minimisé mercredi la menace d'une action du Congrès américain contre un accord nucléaire avec les grandes puissances, affirmant que l'Iran ne négociait pas avec le Congrès, mais "avec un groupe qui s'appelle le 5+1".

Les négociations internationales en vue d'un accord sur le nucléaire iranien doivent reprendre "la semaine prochaine", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie allemande, alors que Washington se disait conforté par un accord pour associer les parlementaires américains.
"Les négociations sur un document final vont déjà reprendre la semaine prochaine et nous nous réunirons...