Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Libye: l'émissaire de l'ONU fustige les "violences comme moyen de pression"

Le dialogue inter-libyen a repris mercredi au Maroc, mais l'émissaire onusien Bernardino Leon a fustigé les violences utilisées comme moyen de "pression sur le dialogue" selon lui. "Les personnes derrière ces violences montrent non seulement un total irrespect des vies humaines mais les utilisent comme moyen de pression sur le dialogue", a déclaré Bernardino Leon qui s'exprimait devant la presse à Skhirat, station balnéaire proche de Rabat, où des représentants des deux Parlements rivaux de Libye tiennent les discussions sous l'égide de l'ONU.

"S'il y a quelque chose de pire que tuer un être humain, c'est tuer pour un objectif politique", a-t-il poursuivi.
Quelques heures avant la prise de parole de son chef, la Mission d'appui des Nations unies en Libye(Manul), qui supervise les négociations, a appelé une nouvelle fois par communiqué à ce que "les violences cessent immédiatement" en Libye, en proie au chaos.

Au moins cinq combattants antigouvernementaux ont été tués mercredi dans une attaque du groupe État islamique (EI) et au moins sept militaires libyens ont été tués mardi dans deux attentats suicide à la voiture piégée contre l'armée dans la ville de Benghazi le jour même où l'ONU offrait un plan de sortie de crise pour ce pays enfoncé dans le chaos. M. Leon a aussi annoncé la poursuite du dialogue au Maroc avec pour nouveauté la prise en compte de la feuille de route pour une sortie de crise proposé par la Manul.

Elle porte sur "la formation d'un Conseil présidentiel dirigé par des personnalités indépendantes, un gouvernement d'union nationale et un Parlement représentant tous les Libyens", selon la mission onusienne. "Ces nouvelles propositions ont été distribuées aux parties et nous attendons demain leurs commentaires", a ajouté M. Leon. "Nous attendons que les parties aient les premiers échanges de vues sur la composition du gouvernement d'unité nationale" jeudi, a-t-il poursuivi.

Depuis la fin de la révolte qui a renversé en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est morcelée et sous la coupe de milices rivales formées surtout d'ex-rebelles. Deux autorités s'y disputent le pouvoir: un gouvernement et un Parlement reconnus internationalement, siégeant dans l'est du pays, et un gouvernement et un Parlement parallèles installés à Tripoli par Fajr Libya, qui contrôle une grande partie de l'ouest libyen.

Le dialogue inter-libyen a repris mercredi au Maroc, mais l'émissaire onusien Bernardino Leon a fustigé les violences utilisées comme moyen de "pression sur le dialogue" selon lui. "Les personnes derrière ces violences montrent non seulement un total irrespect des vies humaines mais les utilisent comme moyen de pression sur le dialogue", a déclaré Bernardino Leon qui s'exprimait devant la...