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Procès de présumés recruteurs de jihadistes pour la Syrie en Serbie et en Albanie

Deux procès contre de présumés recruteurs de jihadistes pour la Syrie se sont ouverts mardi, l'un en Serbie et l'autre en Albanie, pays des Balkans dont plusieurs centaines de ressortissants ont rejoint ces dernières années le groupe Etat islamique ou d'autres organisations jihadistes.

Après la Bosnie, où un des leader de la mouvance islamiste locale et présumé recruteur de jihadistes est jugé depuis janvier, ce sont désormais les justices serbe et albanaise qui s'en prennent à ce phénomène qui touche la plupart des pays des Balkans.

Devant un tribunal de Belgrade, deux musulmans ont plaidé non coupable au début du premier procès du genre en Serbie.

"Je n'ai recruté personne pour l'envoyer en Syrie, je ne sais rien. J'ai toujours voulu vivre dans un pays islamique où la charia (la loi islamique, ndlr) est respectée", a déclaré Izudin Crnovrsanin, un des accusés détenu depuis mars 2014.

Il est poursuivi --avec quatre autres suspects, dont deux en fuite, qui seront jugés par contumace-- pour avoir mis au point un système pour "financer le terrorisme, entraîner et recruter des gens pour commettre des actes terroristes".

Les cinq hommes ont été inculpés pour avoir "organisé et financé le départ de ressortissants serbes, ainsi que de ressortissants d'autres pays, vers des camps d'entraînement de terroristes en Syrie", a précisé le procureur Miljko Radisavljevic.

A Tirana, neuf personnes ont comparu mardi devant un tribunal. Ils sont inculpés d'avoir "incité et recruté" des candidats albanais au jihad et d'avoir financé leur départ en Syrie pour combattre dans les rangs des "groupes considérés comme terroristes par les Nations unies".

"Ces suspects ont réussi à envoyer en Syrie plus de 70 personnes dont certaines (...) sont mortes", selon le Parquet.

Des volontaires ont notamment été recrutés lors des prières dans les mosquées. Deux des neufs suspects sont des imams "autoproclamés" - c'est-à-dire qu'ils ne font pas partie des structures officielles de la communauté islamique locale -, qui essayaient de convaincre leurs fidèles d'aller combattre en Syrie", selon la même source.

Huit prévenus ont refusé d'être défendus par un avocat, affirmant que "seul Allah est (leur) avocat".

En Serbie, aussi bien qu'en Albanie, ces suspects encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement.

Les Etats des Balkans ont affiché ces derniers temps une ferme volonté d'agir contre le recrutement de jihadistes en procédant à des arrestations, notamment en Bosnie et au Kosovo, et en modifiant leurs législations pour aggraver les peines encourues.
Deux procès contre de présumés recruteurs de jihadistes pour la Syrie se sont ouverts mardi, l'un en Serbie et l'autre en Albanie, pays des Balkans dont plusieurs centaines de ressortissants ont rejoint ces dernières années le groupe Etat islamique ou d'autres organisations jihadistes.Après la Bosnie, où un des leader de la mouvance islamiste locale et présumé recruteur de jihadistes est...