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Pour la presse syrienne, Amman a été "puni" pour avoir soutenu des combattants contre Damas

La presse syrienne estime mercredi qu'avec l'exécution de son pilote par le groupe Etat islamique (EI), la Jordanie paie le prix pour avoir laissé passer à sa frontière avec la Syrie des hommes armés venus combattre le régime de Damas.

"Le feu du groupe terroriste brûle la Jordanie après qu'Amman eut facilité, durant les quatre années du conflit en Syrie, l'entrée de milliers de salafistes à travers la frontière pour qu'ils combattent aux côtés des groupes armés contre l'armée syrienne", écrit le quotidien al-Watan, proche du pouvoir.
Le journal al-Baas juge aussi que "la Jordanie récolte les résultats de son soutien au terrorisme". Le régime syrien de Bachar el-Assad qualifie de "terroristes" tous ceux qui le combattent, des modérés aux jihadistes. Il accuse ses voisins, dont la Jordanie et la Turquie, d'entraîner sur leur territoire et de laisser passer en Syrie des insurgés pour le combattre.

 

L'EI a diffusé mardi une vidéo montrant un pilote jordanien brûlé vif. L'homme avait participé avec son pays aux frappes de la coalition internationale anti-jihadistes en Syrie.

 

Le ministère syrien des Affaires étrangères a, de son côté, condamné "le crime terroriste ignoble" perpétré par l'EI, et proposé aux autorités jordaniennes de coopérer pour lutter contre le terrorisme. Le ministère syrien "appelle le gouvernement jordanien à coopérer (avec Damas) pour lutter contre le terrorisme incarné par le groupe Daech (l'acronyme en arabe de l'EI), le Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), et les autres groupes liés à ces deux formations".

 

Le chef de la coalition de l'opposition Khaled Khoja a, lui, condamné "l'acte barbare" et appelé la communauté internationale à soutenir le peuple syrien et "mettre fin à ses souffrances causées par le régime (de Bachar el-) Assad et l'EI". Il a estimé que les raids de la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, sur Kobané (Aïn al-Arab en arabe) ont prouvé qu'ils "ne peuvent pas éliminer le terrorisme sans coordination et coopération avec les principales factions rebelles (sur le terrain) et sans renforcer l'Armée syrienne libre (ASL) qui combat le régime d'Assad et l'EI et qui est sous-équipée et manque de ressources".
M. Khoja fait référence à la ville du nord du pays qui a été reprise récemment par des combattants kurdes, aidés par des frappes de la coalition, après des mois de combats avec l'EI.

La presse syrienne estime mercredi qu'avec l'exécution de son pilote par le groupe Etat islamique (EI), la Jordanie paie le prix pour avoir laissé passer à sa frontière avec la Syrie des hommes armés venus combattre le régime de Damas.
"Le feu du groupe terroriste brûle la Jordanie après qu'Amman eut facilité, durant les quatre années du conflit en Syrie, l'entrée de milliers de...