Le gouvernement canadien a dénoncé lundi l'application d'une règle protectionniste américaine sur un chantier maritime de l'ouest du pays, où tous les matériaux doivent être importés des États-Unis.
Washington avait imposé la règle "Buy American" dans les plans de relance mis en oeuvre après la crise financière de 2008 et cette mesure a été depuis régulièrement déplorée par ses partenaires commerciaux.
Cette fois, l'administration Obama va trop loin en forçant ses entreprises à appliquer cette mesure au-delà des frontières américaines, a déploré auprès de l'AFP un responsable canadien.
"L'imposition de cette mesure protectionniste à des projets réalisés sur le sol canadien, décidée par un gouvernement étranger, est déraisonnable", a déclaré Max Moncaster, porte-parole du ministre fédéral du Commerce Ed Fast.
La controverse vient de la rénovation d'un terminal maritime situé à Prince Rupert, dans la province de Colombie-Britannique (ouest).
Le service de ferry d'Alaska (Etat américain voisin) a loué les lieux au gouvernement canadien et a annoncé sa réfection grâce à une enveloppe de 20 millions de dollars américains provenant de l'agence fédérale américaine des autoroutes. Or cette dernière applique de manière systématique la règle "Buy American".
Des sources proches du dossier ont indiqué au journal Globe and Mail qu'Ottawa envisageait de recourir à une loi existante, assez stricte, afin d'empêcher les sous-traitants et les fournisseurs impliqués dans le chantier de suivre les règles américaines. "Nous étudions toutes les options", a dit M. Moncaster.
Washington avait imposé la règle "Buy American" dans les plans de relance mis en oeuvre après la crise financière de 2008 et cette mesure a été depuis régulièrement déplorée par...
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