Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, connu pour son franc-parler, a appelé sur son compte Twitter à autoriser « la culture du haschisch », une industrie qui générait des centaines de millions de dollars durant la guerre civile. « Il est temps d'autoriser la culture du haschisch et d'annuler les mandats d'arrêt contre les personnes recherchées dans ce domaine », écrit-il samedi dans un tweet en arabe. Chef féodal et politique de la petite communauté druze au Liban, qui a rejoint Twitter depuis quelques semaines, M. Joumblatt a utilisé cet outil pour attaquer le président syrien Bachar el-Assad ou tancer les dirigeants libanais.
La loi libanaise punit le trafic de drogue par la prison. Mais les villageois de la Békaa, une terre de trafics où l'appartenance clanique prime sur le respect de l'État, défendent avec force leur culture prohibée, qui, selon eux, fait vivre des familles entières.
Selon des cultivateurs de cannabis au Liban, le conflit en Syrie voisine a détourné l'attention de l'État et dopé le trafic avec une frontière devenue beaucoup moins contrôlée. L'armée détruisait auparavant chaque année quelques milliers d'hectares de cannabis dans la Békaa.
L'État avait mené des campagnes d'éradication, promettant des cultures alternatives. Mais depuis l'échec d'un programme de l'Onu il y a quinze ans, un bras de fer l'oppose aux cultivateurs qui réclament la légalisation de cette culture ancestrale.
Selon les agriculteurs, la demande a augmenté de plus de 50 % depuis 2012, et la majorité du haschisch est écoulée vers la Syrie.
Liban
Pour Joumblatt, « il est temps d’autoriser la culture du haschisch »
OLJ / le 15 décembre 2014 à 00h00
commentaires (3)
En fait, tout ça pour le mélanger.... à son maté !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
01 h 21, le 16 décembre 2014