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Mode - Fashion Week parisienne

Rabih Kayrouz émancipe ses bourgeoises

Après sa collection euro-orientale « de Batroun à Barbès », voici « La vie rêvée des filles du Faubourg » : « Des gamines des beaux quartiers qui jouent à se faire peur. Elles draguent des gangsters en pois et fleurs ».

Modèles de la collection Maison Rabih Kayrouz printemps-été 2015.

C'est l'histoire d'une fille des beaux quartiers qui rêverait de faire des incursions dans les zones. Une bourge dont les yeux brilleraient pour un « wèche » et qui troquerait son vestiaire griffé pour l'uniforme neuf-trois : pantalons bouffants, survêts et boxers de boxe justement, satinettes fleuries et voiles transparents, acétate et nylon, costumes masculins de récup' retaillés. « J'ai voulu mettre cette jeune femme en danger, d'une certaine manière, en lui offrant une intrusion dans un univers qui l'intrigue et l'attire, à la fois poétique et menaçant, explique Rabih Kayrouz, et j'ai voulu en même temps sortir de mes propres codes, me mettre en danger moi-même en tournant le dos à mes penchants naturels. » À l'arrivée, c'est pourtant bien une collection « griffée » qu'a donné à découvrir le créateur libanais dans le cadre de la Fashion Week parisienne. Le printemps-été 2015 de Rabih Kayrouz s'annonce comme une ode à la fluidité et au mouvement, un festival d'étoffes brillantes ou transparentes et de coupes à la fois street et couture. Une collection transversale où le couturier s'en donne à cœur joie avec son propre idéal de « couture sans couture », multipliant les jeux de longueurs et de pans, de rabats et de drapés. On aime la manière dont il articule une robe en juxtaposant des rectangles de soie satinée sur un tissu noir plus fluide. On aime aussi la barre de bolduc noir qui traverse le décolleté, le détail étant un peu le fil rouge de son défilé. On applaudit l'audace de son jump-suit noir entièrement transparent. On sourit à l'ingénuité de sa cape rose, un nuage de barbe à papa déguisé en cape d'invisibilité. Sans oublier les sandales blanches à bride ornée d'une fleur et plateforme, réalisées en collaboration avec le bottier Walter Steiger. Définitivement le créateur le plus décontracté de la Lebanese Touch.

C'est l'histoire d'une fille des beaux quartiers qui rêverait de faire des incursions dans les zones. Une bourge dont les yeux brilleraient pour un « wèche » et qui troquerait son vestiaire griffé pour l'uniforme neuf-trois : pantalons bouffants, survêts et boxers de boxe justement, satinettes fleuries et voiles transparents, acétate et nylon, costumes masculins de récup' retaillés....

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