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Culture - Spectacle

Née au Caire, « Perdue et retrouvée »

Pour que Hanane Hajj Ali – qui possède au minimum une quarantaine d'années de combat culturel au compteur – affirme qu'il s'agit là de son « plus beau projet », gageons que « Tahate wa l'inaha » (« Lost and Found ») trouvera des spectateurs heureux.

Les enfants du Quartier rouge (al-Darb al-Ahmar) du Caire devenus des vedettes de music-hall.

Que demande le peuple ? À part l'eau, l'électricité, la sécurité, la dignité, la reconnaissance ? De l'« entertainment ». Du bon temps. De la culture. Et sur ce dernier plan, de savoir que les talents sont dénichés, développés, encouragés, encadrés. C'est justement ce rôle-là que Hanane Hajj Ali a endossé. Pour la vie, la sienne, qu'elle mène tambour battant. Un rôle composé, taillé sur mesure, à la mesure de sa personnalité tout feu, tout flamme. Que ce soit sur les planches, dans les coulisses, au sein des associations, des ONG, des festivals, avec, toujours, les jeunes dans le collimateur. Son dernier projet en date inclut non seulement de jeunes pousses, mais aussi et surtout des marginalisés, des laissés-pour-compte, des oubliés. Ce sont des sortes d' « intouchables » dans la ville cairote. Les renégats d'al-Darb al-Ahmar. Les enfants dont la plupart errent dans les rues parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller à l'école. C'est là où intervient al-Mawred ath-thaqafy (la Ressource culturelle), association à but non lucratif, plateforme physique et morale pour les jeunes créateurs arabes et leurs paris dans les pays en voie de développement. Son bureau du Caire prend l'initiative, à la suite de la révolution de janvier 2011, d'occuper les espaces publics pour que le « peuple chante, danse et s'amuse ». Elle crée alors une école de cirque à al-Darb al-Ahmar, quartier populaire pauvre, mais riche en talents. Cette école, qui dispense l'apprentissage des arts du cirque et de la musique, offre également un enseignement parascolaire. Hanane Hajj Ali, membre de la Ressource culturelle, souligne que cette école a été mise en place pour aider les jeunes à sécuriser une future carrière d'artiste de spectacle et leur éviter de s'engouffrer trop jeunes dans autre chose. L'école vise également à sensibiliser les habitants du quartier à l'importance de l'art et au rôle économique qu'il joue dans le développement social.
Les talents de Hajj Ali de metteuse en scène et de dramaturge ont été alors mis à contribution dans ce projet. Un spectacle est né, intitulé Tahate wa l'inaha (Perdue et retrouvée). Coécrit par Basma el-Husseini et Hanane Hajj Ali, mis en scène par cette dernière. « Le texte a été rédigé d'après les récits et les improvisations des élèves, témoignages tissés de fils joyeux mais aussi de peines et de larmes. »
Après avoir été présenté maintes fois au Caire et ayant reçu un accueil des plus favorables, Perdue et retrouvée est à Beyrouth ce week-end en collaboration avec Shams, Khayal et le collectif Kahraba, en partenariat avec la municipalité de Beyrouth. Ce soir, vendredi 26 septembre, à 19h, au théâtre Tournesol, Tayyouneh.
Le 27 septembre à 17h, au jardin de Sanayeh. Lundi 29 et mardi 30 septembre, au Tournesol, en coopération avec l'association al-Jana.
Réservations au 01/381290 ou 03/532165.

Que demande le peuple ? À part l'eau, l'électricité, la sécurité, la dignité, la reconnaissance ? De l'« entertainment ». Du bon temps. De la culture. Et sur ce dernier plan, de savoir que les talents sont dénichés, développés, encouragés, encadrés. C'est justement ce rôle-là que Hanane Hajj Ali a endossé. Pour la vie, la sienne, qu'elle mène tambour battant. Un rôle...
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