La réunion du comité ministériel chargé du suivi du dossier des réfugiés, hier soir, au Sérail. Photo Dalati et Nohra
Le Premier ministre, Tammam Salam, a présidé hier la réunion périodique du comité ministériel chargé du suivi du dossier des réfugiés syriens. Les participants – les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Affaires sociales et du Travail – ont examiné les récents développements dans le pays à la lumière des menaces proférées contre les réfugiés syriens dans plus d'une région.
Trois questions étaient à l'ordre du jour : la première, le fait qu'il n'y a plus lieu de justifier le concept de « réfugié » sachant qu'il n'y a plus de population civile dans les lieux où se déroulent les batailles, d'autant qu'une grande partie d'entre eux se trouve déjà au Liban.
En second lieu, le fait que certaines batailles ont actuellement lieu loin de la frontière libanaise mais sont limitrophes d'autres pays. Un constat que relèvent les participants qui rappellent que le Liban ne peut plus supporter l'afflux d'un nombre additionnel de réfugiés. D'où la décision du comité de devoir contrôler dorénavant le déferlement des réfugiés, conformément à une décision du Conseil des ministres en ce sens selon laquelle tout réfugié qui part en Syrie ne peut plus retourner au Liban.
Dernier point enfin à l'ordre du jour, l'examen de la possibilité de créer des centres d'accueil dans les régions médianes se trouvant entre le Liban et la Syrie.
La question des réfugiés a été en outre au centre d'un entretien entre le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, et l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Tom Fletcher.
Sur le terrain, les perquisitions effectuées par l'armée dans les camps de réfugiés se sont poursuivies. À Jezzine, les soldats ont arrêté plusieurs réfugiés dans l'un des camps de la ville.
À Tyr, l'armée a démantelé cinq tentes et demandé aux Syriens qui s'y trouvaient d'évacuer les lieux.
À noter que ces tentes se trouvent à côté d'une caserne militaire. D'autres tentes dressées sur un territoire appartenant à l'État devront également être évacuées d'ici à 24 heures. Les Syriens qui y vivent, des ouvriers principalement, devront désormais se référer à leurs employeurs qui ont la responsabilité de leur trouver un logement.
À Qaa, des inconnus ont ouvert le feu en direction du camp de réfugiés à partir d'un véhicule, blessant deux Syriens.