Hommages à Farid Raphaël

C'est avec une grande émotion que je prends la plume à l'occasion du rappel à Dieu de mon ami Farid Raphaël. Je n'ai pratiquement rien à ajouter à l'hommage publié par cheikh Michel el-Khoury dans L'Orient-Le Jour en date d'hier. Je voudrais seulement souligner que Farid était aussi et surtout un chrétien dans tous les actes de sa vie. C'est avec un courage et une sérénité exemplaires qu'il a subi les douleurs d'une longue maladie.
À Elham, Walid et toute la famille je présente mes condoléances émues.

Michel EDDÉ

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Le départ de Farid Raphaël est celui d'un grand homme qui a su mettre ses compétences professionnelles et ses qualités humaines au service de la patrie.
À l'époque où il présida l'Association des banques du Liban, il se dévoua à son poste et collabora étroitement avec la Banque du Liban pour pouvoir voter la loi contre le blanchiment de capitaux qui a redoré le blason de notre secteur bancaire, dont il est l'un des piliers.
Décoré à maintes reprises, cet ami de longue date s'est toujours acquitté au mieux de ses responsabilités publiques et privées, avec un sens aigu du patriotisme et sa noblesse de caractère et de cœur.
Le souvenir de Farid Raphaël, ce grand absent, restera gravé dans ma mémoire, celui de l'homme visionnaire et de l'ami intègre.
Puissions-nous honorer sa mémoire en suivant le chemin qu'il a tracé et perpétuant son œuvre pour les générations à venir.

Riad Toufic SALAMÉ
Gouverneur de la Banque du Liban

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Lorsque en 1984, le RP Ducruet reprit la gestion de l'Hôtel-Dieu de France, il voulut composer autour de lui un conseil d'administration restreint composé d'hommes de compétence et de confiance avec qui il pourrait réfléchir au sauvetage et à la renaissance de l'institution. C'est tout naturellement qu'il fit appel à son vieil ami Farid Raphaël. Malgré ses diverses responsabilités et pendant plus d'un quart de siècle, Farid Raphaël répondait toujours présent à l'appel. Il n'a jamais été avare ni de son temps ni de ses conseils, jamais raté un conseil d'administration ou une réunion, qui pouvaient d'ailleurs se prolonger fort tard dans son bureau ou à l'hôpital. Farid Raphaël a souvent inspiré et toujours contribué aux décisions, grandes ou petites, qui ont transformé l'Hôtel-Dieu de France et fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Nous le sollicitions très souvent, et même si son avis n'était pas toujours conforme à ce que nous aurions souhaité entendre, il l'émettait franchement sans jamais se départir de son magnifique sourire ni de son regard espiègle et réconfortant.
Farid Raphaël s'était engagé à l'Hôtel-Dieu de France gracieusement, peut être par amitié pour le RP Ducruet, puis pour ses successeurs. Sans doute pour préserver un patrimoine français et francophone. Certainement pour conserver à l'USJ son centre hospitalier et universitaire. Mais je crois que son engagement était surtout mû par sa foi en un Liban message, un Liban trait d'union entre les différentes cultures et religions, par ses institutions économiques, sociales, culturelles, académiques et de services. Ce témoignage de foi en ce Liban message, Farid Raphaël n'avait pas besoin d'en parler, il le vivait et l'accomplissait dans les actions qu'il faisait ou qu'il inspirait.
J'ai eu la chance de le croiser une deuxième fois et de collaborer encore avec lui, pour une autre œuvre tout aussi belle que l'Hôtel-Dieu de France. Là aussi je mesurais chaque jour la dimension humaine, humaniste et profondément engagée de Farid Raphaël pour la pérennisation des institutions et le grand bien des hommes.
Vous nous manquez déjà, président. Dans les temps d'incertitude, de doute et de déboussolement que traverse actuellement le Proche-Orient, notre économie, notre jeunesse et toutes nos communautés religieuses ont grandement besoin de vous et des hommes de votre trempe.
Comme il vous a appelé à la rescousse en 1984, le RP Ducruet vous attend aujourd'hui sur le pas de la maison du Seigneur pour vous y accueillir. Ne nous oubliez pas, président, priez pour nous, inspirez-nous.

Joseph OTAYEK

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Les Libanais ont connu Farid Raphaël le banquier. Ils ont aussi connu Farid Raphaël l'humaniste. Le banquier était certes respecté, mais l'humaniste, lui, était surtout aimé.
La perte est grande pour nous tous qui l'avons connu, et pour le Liban.
Avec sa présence et sa générosité sans compter, Farid Raphaël a offert assistance, espoir et confiance à des milliers de compatriotes durant de nombreuses années.
Qu'il en soit ici remercié.
Son souvenir restera vivace en nous tous.

Liliane TYAN
HELP Lebanon