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Cinq Syriens pro-régime arrêtés pour avoir critiqué les renseignements

Cinq Syriens partisans du régime ont été arrêtés après avoir critiqué les services de renseignements à la suite de la mort de dizaines de soldats dans la prise de bases militaires par les jihadistes, a rapporté mardi une ONG.

"Les jeunes hommes ont été arrêtés vendredi après avoir dénoncé le rôle du ministre de la Défense et des services de renseignement dans la chute de bases clés dans le nord, notamment l'aéroport militaire de Tabqa", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces cinq hommes sont des alaouites, la communauté minoritaire à laquelle appartient le président Bachar al-Assad. Trois d'entre eux ont été arrêtés à Lattaquié et un à Tartous, deux bastions du pouvoir dans l'ouest de la Syrie.

"Ils voulaient organiser des manifestations pour réclamer la démission du ministre de la Défense, le général Fahd el-Freij", maintenu dans le nouveau gouvernement syrien annoncé le 29 août, a-t-il ajouté.

Le cinquième, identifié comme Moudar Khaddour, a été arrêté vendredi à Damas après avoir lancé une campagne sur les réseaux sociaux réclamant des explications sur la mort de près de 200 soldats tués selon lui par les jihadistes de l'État islamique (EI) lors de la chute en juillet et août de la division 17, la brigade 93 et l'aéroport de Tabqa dans la province septentrionale de Raqa.

Il avait lancé sur Twitter le hashtag "Waynon" ("Où sont-ils", en arabe) et une page Facebook intitulée "Les aigles de l'aéroport militaire de Tabqa, les hommes d'Assad", où il qualifie le ministre de la Défense de "ministre de la mort" et où apparaît le hashtag "Tafah al-Kayl" (Ras le bol, en arabe).

Le dernier commentaire sur cette page, qui rapporte l'arrestation de Moudar Khaddour, indique: "Moudar passait des heures pour tenter de trouver une information sur les soldats disparus pour donner des nouvelles à leurs parents".

"Ces hommes ne sont pas des opposants à Bachar el-Assad, a souligné M. Rahmane. Mais ils étaient indignés par l'absence d'explications sur comment des bases si bien protégées ont pu s'effondrer aussi rapidement et sur le nombre élevé de morts".

Alors que les forces de Bachar el-Assad avançaient depuis plusieurs mois face aux rebelles, moins équipés, elles ont commencé à subir de lourdes pertes cet été après des attaques des jihadistes de l'EI. En juillet et août, au moins 2.366 soldats ont ainsi péri dans les combats en Syrie, dont plus de 800 dans les attaques de l'EI à Raqa, mais aussi contre le champ pétrolier de Chaer, dans la province de Homs (centre), selon l'OSDH.

Cinq Syriens partisans du régime ont été arrêtés après avoir critiqué les services de renseignements à la suite de la mort de dizaines de soldats dans la prise de bases militaires par les jihadistes, a rapporté mardi une ONG."Les jeunes hommes ont été arrêtés vendredi après avoir dénoncé le rôle du ministre de la Défense et des services de renseignement dans la chute de bases...