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Lifestyle - Mostra de Venise

Sur le Lido, les affaires se font dans la sérénité

L’actrice française Charlotte Gainsbourg est venue sur le Lido assister à la projection de « Nymphomaniac 2 ». Le film était présenté hors compétition dans sa version non censurée. Gabriel Bouys/AFP

« À Venise, on n'enchaîne pas les rendez-vous tous les quarts d'heure... » : pour rivaliser commercialement avec Cannes ou Berlin, la Mostra s'est dotée d'un marché du film sur lequel les affaires se font dans une sérénité toute vénitienne.
« Ici, la distance la plus longue entre le marché du film et les salles de cinéma, c'est 300 mètres, tout est très concentré, contrairement à Cannes ou Berlin où des navettes vous conduisent d'un lieu à un autre », explique, dans un entretien avec l'AFP, Pascal Diot, le directeur du marché du film de la Mostra. « Du coup, les gens sont décontractés, plus disponibles. Ils savent qu'en venant à Venise, ils auront le temps de discuter d'un projet », ajoute ce professionnel chevronné passé par Hachette, UGC, Canal + ou Pathé, avant d'arriver à Venise.
L'argument est-il suffisant pour juger de la réussite de ce rendez-vous d'affaires qui n'en est qu'à sa troisième édition ? « C'est sûr, on ne sera jamais aussi gros que les autres grands festivals avec des centaines de stands, d'autant que Toronto nous suit de près sur le calendrier (du 4 au 14 septembre). Il fallait inventer quelque chose d'autre à Venise, d'où le concept de networking », ces échanges qui laissent le temps au dialogue de s'instaurer, explique Pascal Diot.
De fait, au troisième étage du luxueux hôtel Excelsior, sur le célèbre Lido, où Visconti tourna Mort à Venise, l'ambiance est plutôt détendue comparée à l'effervescence cannoise. Sur la gauche, l'Industry Club est réservé aux producteurs, vendeurs et distributeurs. Plus loin, des stands accueillent tout ce que la planète compte d'organismes de promotion du cinéma : le fonds de soutien Eurimages pour l'Europe, l'Incaa pour l'Argentine, le russe Roskin... Les Chinois aussi sont là. Et les Américains ? « C'est plus difficile de les faire venir. C'est vrai qu'ils préfèrent Toronto qui est la rampe de lancement des films pour le continent nord-américain », admet Pascal Diot.

« À Venise, on n'enchaîne pas les rendez-vous tous les quarts d'heure... » : pour rivaliser commercialement avec Cannes ou Berlin, la Mostra s'est dotée d'un marché du film sur lequel les affaires se font dans une sérénité toute vénitienne.« Ici, la distance la plus longue entre le marché du film et les salles de cinéma, c'est 300 mètres, tout est très concentré,...

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