Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est adressé, vendredi lors d'une intervention télévisée sur la chaîne al-Manar à l'occasion de la commémoration de la fin de la guerre de juillet 2006, aux Libanais et a demandé : "Pensez-vous vraiment que si le Hezbollah retirait ses combattants de Syrie, la menace de Daech n'existerait plus?". Et de poursuivre : "Je vous appelle à mener sincèrement cette discussion avec nous, pensez-vous vraiment que la résolution onusienne 1701 et la distanciation du pays préservent le Liban?". D'après lui, "c'est uniquement l'équation armée-peuple-résistance qui a préservé le Liban."
Le chef du Hezbollah a dans ce contexte appelé les Libanais à revoir leurs positions politiques et à s'unir afin de faire face au danger. Il a dans ce contexte appelé à soutenir et renforcer l'armée libanaise et à préserver sa dignité. "L’État doit soutenir la troupe pour qu'elle puisse ramener les soldats pris en otage par les jihadistes à Ersal, a-t-il déclaré. Toute minute qui passe alors que les militaires sont toujours détenus est une humiliation pour le Liban".
Hassan Nasrallah a en outre appelé à "coopérer avec la Syrie dans le dossier des réfugiés syriens et plus tard, que vous le vouliez ou pas, dans le dossier des frontières".
Le numéro un du parti chiite a par ailleurs souligné l'importance de "soutenir le gouvernement, seule institution active, jusqu'à l'élection d'un nouveau président". Dans ce contexte, il a estimé que pour sortir de l'impasse actuelle et mettre fin à la vacance à la tête de l’État, "vous savez quoi faire et avec qui discuter, arrêtez donc de perdre le temps", dans une allusion implicite au chef du CPL, Michel Aoun.
Hassan Nasrallah a enfin assuré que "le Hezbollah ne quittera jamais cette terre". "Nous resterons ici, nous vivons et mourrons ici et nous sommes prêts à combattre pour la victoire", a-t-il lancé.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes