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Russie : le Parlement annule 90% de la dette de Cuba envers l'ex-URSS

La chambre basse du Parlement russe a ratifié vendredi un accord signé entre la Russie et Cuba prévoyant l'annulation de 90% de la gigantesque dette contractée par La Havane auprès de l'ex-URSS, une semaine avant une visite de Vladimir Poutine.
Ce déplacement à Cuba du président russe est notamment destiné à intensifier les relations commerciales bilatérales. Vladimir Poutine doit y rencontrer Fidel Castro, qui s'est retiré du pouvoir pour des raisons de santé en 2006 au profit de son frère Raul, selon le Kremlin.
Un accord signé entre Moscou et La Havane le 25 octobre 2013 prévoit l'annulation de 35,2 milliards de dollars de dettes et le remboursement du solde (environ 3,5 milliards de dollars) sur dix ans. Les fonds remboursés seront placés sur des comptes dédiés et seront intégralement réinvestis par la Russie dans l'économie cubaine, prévoit le texte.
Le sujet avait été à l'ordre du jour d'une visite du Premier ministre Dmitri Medvedev en même temps qu'une dizaine d'accords de coopération économique. Mais aucun détail n'avait été fourni sur les modalités du règlement de cette dette de Cuba envers l'ex-URSS (dont la Russie était une des quinze républiques fédérées), qui a longtemps constitué un obstacle à la normalisation des relations entre La Havane et son ancien allié à l'époque de la Guerre froide.
"Personne ne pensait que cette dette serait remboursée un jour", a souligné le député Andreï Makarov, du parti présidentiel Russie Unie, en présentant le texte.
Depuis 2005, Moscou et La Havane relancent leurs relations, réduites à néant avec la désintégration du bloc soviétique au début des années 1990. La Russie est actuellement le neuvième partenaire commercial de Cuba, avec des échanges de 224 millions de dollars en 2011, loin derrière le Venezuela, la Chine et l'Espagne, les trois premiers partenaires économiques de l'île.
Pendant sa visite à Cuba le 11 juillet, Vladimir Poutine portera "une attention particulière" au "développement des relations économiques et commerciales et des investissements, à la réalisation de projets communs dans les domaines de l'énergie, du transport, de l'aviation civile, de l'espace et de la santé", a précisé le Kremlin vendredi.
La Russie avait, à l'occasion de la visite de M. Medvedev en 2013, conclu des accords portant sur la location de trois Antonov-158 civils et sur la fourniture de pièces détachées, la coopération spatiale à des fins pacifiques, la médecine et la biologie nucléaire, les douanes et l'éducation.
Selon l'agence de presse Interfax, plusieurs compagnies russes ont déjà fait part de leur intérêt pour de nouveaux investissements à Cuba, dans les hydrocarbures (Zaroubejneft) et l'électricité (Inter RAO).
Zaroubejneft a déjà entrepris des recherches au large de la côte nord-est de ce pays avec la plate-forme norvégienne Songa Mercur.
Après Cuba, Vladimir Poutine doit se rendre en Argentine le 12 juillet pour parler notamment relations commerciales avec la présidente Cristina Kirchner.
Le journal russe Vedomosti écrivait mardi que le géant du gaz russe Gazprom pourrait à cette occasion sceller sa participation à des projets dans ce pays de Wintershall, filiale du chimiste allemand BASF.
Les discussions portent notamment sur deux gisements en mer déjà en exploitation, ceux de Carina et d'Aries, qui produisent actuellement 12 millons de m3 de gaz par jour.
Vladimir Poutine se rendra ensuite au Brésil où il participera à la cérémonie de clôture du Mondial de football, la Russie devant accueillir la prochaine coupe du monde en 2018.
Le président russe, isolé par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne, doit participer à un sommet des pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Tous ces pays ont vu leur économie ébranlée depuis un an et demi en raison de l'évolution de la politique monétaire américaine qui a entraîné des départs de capitaux de leurs territoires vers les Etats-Unis.
Ils tentent de mettre sur pied leur propre banque de développement et leurs propres fonds de réserve de devises, sur le modèle de la Banque mondiale et du FMI, deux institutions ayant leur siège à Washington.

La chambre basse du Parlement russe a ratifié vendredi un accord signé entre la Russie et Cuba prévoyant l'annulation de 90% de la gigantesque dette contractée par La Havane auprès de l'ex-URSS, une semaine avant une visite de Vladimir Poutine.Ce déplacement à Cuba du président russe est notamment destiné à intensifier les relations commerciales bilatérales. Vladimir Poutine doit y...