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Trafic d'influence présumé de Nicolas Sarkozy: les étapes de l'affaire

La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans la nuit de mardi à mercredi, après son placement le matin en garde à vue, marque une nouvelle étape de l'enquête pour trafic d'influence présumé dans laquelle l'ancien président se trouve précipité. Voici un rappel de l'affaire:

- 5 mars
L'Express annonce que les domiciles et bureaux de Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, et du haut magistrat à la Cour de cassation Gilbert Azibert ont été perquisitionnés la veille, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 26 février pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction.

- 7 mars
Le Monde écrit que Nicolas Sarkozy a été mis sur écoutes par des juges dans l'enquête sur un éventuel financement libyen de sa campagne de 2007. L'ex-président et son avocat sont soupçonnés d'avoir sollicité M. Azibert pour avoir des renseignements sur la procédure Bettencourt à la Cour de cassation. En échange, le magistrat aurait demandé que M. Sarkozy soutienne sa candidature à un poste à Monaco. Me Herzog dément tout trafic d'influence.

- 10 mars
Des centaines d'avocats dénoncent une atteinte au secret professionnel. La garde des Sceaux, Christiane Taubira, assure avoir appris l'existence des écoutes à la lecture du Monde.

- 11 mars
François Fillon réclame une commission d'enquête parlementaire. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, demande si François Hollande était "oui ou non au courant".
Le Canard Enchaîné assure que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls et Mme Taubira disposaient depuis le 26 février d'informations sur les écoutes. Le Premier ministre d'alors, Jean-Marc Ayrault, reconnaît que l'exécutif connaissait leur existence, mais "pas leur contenu".

- 12 mars
M. Copé réclame la démission de Mme Taubira, l'accusant d'avoir "menti". La garde des Sceaux répond qu'elle ignorait "la date, la durée et le contenu" des écoutes, dont elle a été informée le 28 février et n'en avoir rien dit au président Hollande, se contentant d'informer le Premier ministre. Le 13 mars, Christiane Taubira admet s'être "trompée de dates".

- 18 mars
Mediapart publie des extraits de sept écoutes judiciaires de conversations entre Sarkozy et son avocat dans lesquelles ce dernier qualifie notamment de "bâtards de Bordeaux" les juges qui avaient mis en examen l'ex-président dans l'affaire Bettencourt, avant qu'il bénéficie d'un non-lieu.

- 20 mars
Me Herzog annonce une plainte pour violation du secret de l'instruction.
Nicolas Sarkozy dénonce dans le Figaro "des principes de la République foulés au pied", faisant allusion aux méthodes de la Stasi. "Toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", réagit François Hollande.

- 30 juin
Me Herzog et les deux hauts magistrats Gilbert Azibert et Patrick Sassoust sont placés en garde à vue.

- 1er juillet
Nicolas Sarkozy est à son tour placé en garde à vue à l'office anti-corruption de la PJ, une première pour un ancien chef de l'Etat.

- Nuit du 1er au 2 juillet
Nicolas Sarkozy est mis en examen pour recel de violation du secret professionnel, corruption active et trafic d'influence actif.
Avant lui, Me Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont également été mis en examen, Me Herzog pour violation du secret professionnel, recel de ce délit, corruption active et trafic d'influence actif, M. Azibert pour recel de violation du secret professionnel, trafic d'influence passive et corruption passive. M. Sassoust n'a en revanche pas été poursuivi.

La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans la nuit de mardi à mercredi, après son placement le matin en garde à vue, marque une nouvelle étape de l'enquête pour trafic d'influence présumé dans laquelle l'ancien président se trouve précipité. Voici un rappel de l'affaire:
- 5 marsL'Express annonce que les domiciles et bureaux de Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, et du haut...