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Enlèvements au Nigeria: 80 militaires américains au Tchad

Quelque 80 militaires américains ont été déployés au Tchad dans le cadre des recherches de lycéennes enlevées au Nigeria voisin le mois dernier, a annoncé mercredi le président Barack Obama dans une lettre au Congrès.


Ces soldats "soutiendront les opérations de renseignement, de surveillance et de vols de reconnaissance pour des missions au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines", a expliqué M. Obama.


Cette lettre a été envoyée conformément à la loi sur les "pouvoirs de guerre", qui dispose que le président doit informer la branche législative d'un déploiement militaire à l'étranger. Ces soldats "resteront au Tchad jusqu'à ce que leur soutien pour résoudre la situation des enlèvements ne soit plus requis", selon la lettre.


Cette annonce intervient alors que le Nigeria connaît un déchaînement de la violence attribuée à l'insurrection des islamistes de Boko Haram. Ceux-ci ont revendiqué l'enlèvement des 276 lycéennes en avril à Chibok (nord-est).


Boko Haram a aussi revendiqué une série d'attaques spectaculaires depuis un mois et demi, dont deux attentats à la voiture piégée à Abuja, la capitale fédérale, qui ont tué au total une centaine de personnes.
Près de 150 personnes ont en outre péri en deux jours au Nigeria, dans des attaques de villages dans le Nord-Est et un attentat à Jos (centre), condamné par les Etats-Unis qui ont plaidé pour la lutte contre Boko Haram.


Ces attaques odieuses contre des civils nigérians sans défense et l'enlèvement le mois dernier par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles sont des actes terroristes inadmissibles qui exigent (une réponse) de la justice", a estimé dans un communiqué le département d'Etat américain. La diplomatie américaine a également condamné un attentat suicide qui avait fait quatre morts le 18 mai à Kano, dans le nord du Nigeria.


Mais si le communiqué de Washington fait mention du groupe islamiste armé Boko Haram pour le rapt des lycéennes de Chibok (nord-est), il ne lui attribue pas directement la responsabilité des attentats commis cette semaine.


Cet enlèvement a déclenché une mobilisation internationale, avec l'envoi sur le terrain par les Etats-Unis d'avions, de drones et d'une trentaine de civils et militaires. Même si les Américains aident Abuja, ils ont vivement critiqué le président nigérian Goodluck Jonathan pour sa gestion de la crise et son incapacité à stopper la spirale de violence qui a fait plus de 2.000 morts depuis le début de l'année.


Confronté à une situation "difficile", le gouvernement nigérian n'en a pas moins les moyens de "faire des progrès significatifs dans sa bataille contre Boko Haram", a toutefois encouragé une cadre du département d'Etat, Sarah Sewall, qui témoignait devant la Chambre des représentants.


"Éradiquer complètement (Boko Haram)? Je ne m'avancerais pas là-dessus. Un calendrier? J'hésiterais tout autant à en donner un. Mais je ne crois pas qu'il y ait le moindre doute sur la capacité et la volonté du gouvernement nigérian" à battre Boko Haram, a plaidé Mme Sewall.

La porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a elle aussi estimé, lors de son point de presse quotidien, qu'il n'était "pas trop tard" pour agir contre le groupe islamiste armé "compte-tenu des atrocités en cours". Elle n'a pas donné d'informations sur le sort des jeunes filles aux mains de Boko Haram, assurant simplement que "les recherches continuent, sous la direction du Nigeria".

Quelque 80 militaires américains ont été déployés au Tchad dans le cadre des recherches de lycéennes enlevées au Nigeria voisin le mois dernier, a annoncé mercredi le président Barack Obama dans une lettre au Congrès.
Ces soldats "soutiendront les opérations de renseignement, de surveillance et de vols de reconnaissance pour des missions au-dessus du nord du Nigeria et des régions...