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Moyen Orient et Monde - Corée du Sud

Naufrage du ferry : le Premier ministre démissionne

Le Premier ministre sud-coréen Chung Hong-won, dont le rôle est surtout protocolaire, a présenté hier sa démission en direct à la télévision. Song Eun-seok/News1/Reuters

Le Premier ministre sud-coréen a démissionné hier, en assumant personnellement la responsabilité du naufrage du ferry qui a fait plus de 300 morts et disparus le 16 avril.
Dans un exercice de contrition obligatoire pour les responsables gouvernementaux ou les patrons d'entreprise sud-coréens sur la sellette, Chung Hong-won a annoncé son retrait en direct à la télévision. « Je présente mes excuses pour avoir été incapable d'empêcher cet accident de se produire et incapable d'en gérer correctement les suites », a-t-il déclaré. « J'ai estimé, en tant que Premier ministre, que je devais assumer mes responsabilités et démissionner. L'accident a plongé tous les Sud-Coréens dans un état profond de choc et de tristesse. (De nombreux) jours ont passé depuis, mais les cris des familles des disparus continuent de me hanter la nuit », a assuré le Premier ministre. « Ce n'est pas le moment de se montrer du doigt, nous devons terminer les opérations de secours », a-t-il encore dit, en demandant pour lui « le pardon et la compréhension ». La présidente Park Geun-hye a accepté la démission de son Premier ministre, mais celle-ci ne sera effective qu'au terme des opérations de secours, a précisé son porte-parole.
Sur Jindo, l'île la plus proche de l'épave, les proches en deuil se montraient dans l'ensemble indifférents au geste du Premier ministre dont le rôle est essentiellement protocolaire. « Et après ? Mon fils est là, au fond de la mer. Sa démission ne soulagera jamais mon amertume et ma tristesse, a réagi Ji Hyung-soo. Tous ceux qui sont responsables de cette catastrophe doivent être punis sévèrement, mais l'urgence est de récupérer les corps. » Le gouvernement, de même que la plupart des institutions officielles concernées, ont essuyé de fortes critiques de la part des familles éplorées qui accusent notamment les autorités d'avoir exagéré l'ampleur des secours dans leurs déclarations par rapport aux moyens réellement engagés. Le nombre de personnes déclarées mortes s'élève à 188, selon le dernier bilan officiel communiqué hier. Mais 114 restent portées disparues, coincées dans l'épave du Sewol, qui a sombré le 16 avril au matin avec 476 personnes à bord, dont 325 lycéens en voyage scolaire vers l'île de Jeju. Plus de dix jours après la catastrophe, les sauveteurs ont perdu tout espoir de retrouver des survivants et les familles dénoncent le rythme trop lent selon elles auquel sont menées les opérations de récupération des corps.
Côté enquête, les procureurs ont perquisitionné hier les bureaux de la direction du trafic maritime sur les îles de Jeju et de Jindo, saisissant des communications entre le ferry et les contrôleurs à terre dans la demi-heure précédant le naufrage, selon l'agence Yonhap. Des transcriptions déjà rendues publiques de ces communications ont révélé la panique et l'indécision de l'équipage et des contrôleurs au moment de l'accident, le capitaine, parmi les premiers secourus, ayant en particulier tardé à ordonner l'évacuation du navire. Les familles dénoncent également des infractions aux règles de sécurité avec un ferry potentiellement surchargé et une liste de passagers inexacte et incomplète. Les 15 membres de l'équipage du ferry ayant survécu se trouvent désormais derrière les barreaux pour différents chefs d'accusation, notamment négligence et abandon de passagers.
(Source : AFP)

Le Premier ministre sud-coréen a démissionné hier, en assumant personnellement la responsabilité du naufrage du ferry qui a fait plus de 300 morts et disparus le 16 avril.Dans un exercice de contrition obligatoire pour les responsables gouvernementaux ou les patrons d'entreprise sud-coréens sur la sellette, Chung Hong-won a annoncé son retrait en direct à la télévision. « Je présente...
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