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Moyen Orient et Monde - Crise humanitaire

« Le gouvernement syrien a une responsabilité écrasante » dans le blocage de l’aide

Pour l’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power, « le gouvernement syrien reste le principal obstacle à la livraison de l’aide humanitaire ». Elle a accusé Damas de « retarder les convois et d’en retirer régulièrement les fournitures médicales ». AFP Photo/Stan Honda

Les Occidentaux considèrent que le régime de Bachar el-Assad est le principal responsable du blocage de l'aide humanitaire en Syrie et vont discuter des pressions à exercer sur Damas, ont indiqué hier des diplomates à l'ONU. Le Conseil de sécurité a débattu hier pour la première fois à huis clos d'un rapport de l'ONU qui conclut que malgré une résolution demandant aux belligérants d'améliorer l'accès humanitaire en Syrie, celui-ci reste « extrêmement difficile ». « Le gouvernement syrien a clairement une responsabilité écrasante » dans ce domaine, a affirmé l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant. Il a dit avoir « commencé à discuter avec ses collègues du Conseil des mesures supplémentaires (qui) pourraient être prises » pour obliger Damas à coopérer.
Pour l'ambassadrice américaine Samantha Power, « le gouvernement syrien reste le principal obstacle à la livraison de l'aide humanitaire ». Elle a accusé Damas de « retarder les convois et d'en retirer régulièrement les fournitures médicales ». Mais elle a refusé de prédire quelles mesures le Conseil pourrait prendre.
La France considère elle aussi que la résolution 2139 du 22 février « n'est pas appliquée : le régime bloque l'aide humanitaire, notamment les médicaments, et intensifie les bombardements », a déclaré la mission française auprès de l'ONU.
Selon l'ambassadrice luxembourgeoise Sylvie Lucas, qui préside le Conseil en mars, « la plupart des pays membres ont déploré qu'il n'y ait eu aucun progrès significatif dans aucun domaine ». Les largages de barils d'explosifs sur les civils par l'armée de l'air syrienne ont continué, de même que le blocage des convois ou les obstacles administratifs, a-t-elle énuméré.
Interrogé à son entrée au Conseil, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé que, contrairement aux Occidentaux, Moscou considérait « qu'il y avait certains progrès » dans l'accès humanitaire en Syrie.
L'ambassadeur syrien Bachar Jaafari a pour sa part estimé que le rapport de l'ONU « manquait d'informations crédibles ».
Pour la patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, seuls 6 % des civils bloqués dans des zones assiégées par l'armée ou les rebelles ont pu être secourus en février. « La situation humanitaire restera sombre tant que nous n'aurons pas un accès total et sans entraves » à la population, a-t-elle affirmé en demandant aux membres du Conseil « d'user de leur influence sur les belligérants ».
L'ONG Human Rights Watch a elle aussi accusé le régime syrien d'entraver l'acheminement des secours destinés aux civils en Syrie. En refusant l'entrée de l'aide à travers les postes-frontières tenus par les rebelles, le gouvernement syrien « empêche les livraisons d'aides à des centaines de milliers de gens désespérés », a indiqué HRW dans un communiqué.

(Source : AFP)

Les Occidentaux considèrent que le régime de Bachar el-Assad est le principal responsable du blocage de l'aide humanitaire en Syrie et vont discuter des pressions à exercer sur Damas, ont indiqué hier des diplomates à l'ONU. Le Conseil de sécurité a débattu hier pour la première fois à huis clos d'un rapport de l'ONU qui conclut que malgré une résolution demandant aux belligérants...
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