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Liban

La tension entre miliciens pro et anti-Hezbollah surgit dans le secteur de la Cité sportive

Les blindés faisant leur entrée dans le secteur des affrontements.

Un calme précaire régnait dans l'après-midi d'hier dans le secteur de la Cité sportive, à Beyrouth. L'armée libanaise s'était déployée au début de la matinée d'hier dans la zone, où des affrontements armés à la mitrailleuse et à la lance-roquettes avaient éclaté dimanche à l'aube entre des miliciens de la région et des membres du Courant arabe de Chaker el-Berjaoui, sunnite proche du Hezbollah, expulsé de Tarik Jdidé en mai 2012 après de violents accrochages dans le quartier.
Selon l'ANI, ce sont des miliciens salafistes qui étaient impliqués dans les accrochages contre le groupe de Berjaoui. Mais selon les habitants de la région cités par l'AFP, il s'agit de petits groupes armés sunnites libanais et palestiniens très hostiles au Hezbollah.
L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle a réussi à rétablir le calme après avoir encerclé la région. Selon le texte, la troupe y effectue des perquisitions afin d'arrêter les personnes impliquées dans les combats et les traduire en justice.
Une source au sein des services de sécurité a indiqué à l'AFP qu'une personne a été tuée et 13 autres ont été blessées lors de ces affrontements qui ont duré de 3 heures à 8 heures 30. Un militant prosyrien a affirmé sur sa page Facebook que la victime était membre du groupe de Chaker el-Berjaoui.
Interrogé par la chaîne de télévision al-Jadeed, Chaker el-Berjaoui a souligné que ses partisans étaient régulièrement « harcelés » à Tarik Jdidé et a appelé l'armée à intervenir. Il a accusé le courant du Futur d'être à l'origine de cette éruption de violences.
« Des miliciens du courant du Futur aidés par des salafistes ont tenté d'envahir nos bureaux dans un quartier situé à proximité de la Cité sportive, dimanche à l'aube ; nous nous sommes vus obligés d'intervenir, a-t-il dit. La veille, samedi soir, une rixe avait éclaté entre l'un de mes supporters et un habitant du quartier. Nous avions pensé que c'était un incident isolé. Mais plus tard, des miliciens sont intervenus et l'ont chassé de chez lui. Un autre de mes partisans a également été obligé de quitter son domicile sous la menace des armes », a-t-il poursuivi.
« Nous avons, nous-mêmes, appelé l'armée à intervenir surtout que nous sommes la cible tous les jours des miliciens à Tarik Jdidé et aux alentours de la Cité sportive », a-t-il affirmé.
De son côté, le parti Tawhid de Wi'am Wahhab a dénoncé « l'assaut salafiste contre la permanence du Courant arabe », appelant « les forces de sécurité à intervenir et arrêter les responsables ».

Les précisions de Ammar Houri
Interrogé par la MTV, un porte-parole du courant du Futur a toutefois démenti la présence de salafistes dans la région des affrontements. Le député Ammar Houri (bloc du Futur) a pour sa part assuré que les partisans du Futur n'étaient pas impliqués dans les affrontements de dimanche, précisant que les accrochages ont opposé le groupe de Berjaoui à « des habitants de la région qui ont réagi aux exactions des miliciens de Berjaoui ».
Chaker el-Berjaoui a eu un parcours chaotique. D'abord militant sous les couleurs de l'OLP, il s'était ensuite rendu en Irak pour combattre avec les troupes de Saddam Hussein contre l'Iran, puis il était rentré au Liban où il a fait figure d'opposant à la présence syrienne avant d'être arrêté et jeté en prison à Damas. À sa sortie, il avait changé son fusil d'épaule pour se faire le chantre du régime syrien.

Un calme précaire régnait dans l'après-midi d'hier dans le secteur de la Cité sportive, à Beyrouth. L'armée libanaise s'était déployée au début de la matinée d'hier dans la zone, où des affrontements armés à la mitrailleuse et à la lance-roquettes avaient éclaté dimanche à l'aube entre des miliciens de la région et des membres du Courant arabe de Chaker el-Berjaoui, sunnite...

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