Le ministre délégué en charge de la Ville, François Lamy, a effectué jeudi une visite à Rabat, la première d'un officiel français au Maroc depuis la querelle diplomatique ayant opposé les deux pays, a-t-on appris hier de source officielle.
Les relations entre le Maroc et la France, des alliés de longue date, a connu le mois dernier un sérieux coup de froid à la suite du dépôt de plaintes à Paris par une ONG pour « torture » et « complicité de torture » contre Abdellatif Hammouchi, le patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Les autorités marocaines avaient en particulier fustigé la descente effectuée le 20 février par des policiers français à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour notifier à M. Hammouchi – dont la présence à Paris avait été rapportée – une convocation émanant d'un juge d'instruction, sans passer par les canaux diplomatiques.
La visite de François Lamy n'a fait l'objet d'aucune annonce officielle et n'a eu que très peu d'écho médiatique. Lors de ce déplacement, M. Lamy a rencontré son homologue marocain, Nabil Benabdellah, pour une « réunion de travail ». À cette occasion, une convention de financement, à hauteur de 300 000 euros a été signée entre une filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) marocaine et l'Agence française de développement (AFD), dans l'optique de la création d'un projet « d'éco-cité » à Casablanca, a précisé l'AFD dans un communiqué diffusé hier.
La France est le premier partenaire économique du Maroc ainsi que le premier investisseur, et les liens sont particulièrement denses entre les deux pays.
(Source : AFP)
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