Arcenciel et Aïntoura, lauréats du prix BLF et PNUD sur le thème de l’eau

Malgré l'attaque-suicide survenue mercredi matin à Bir Hassan, tous les convives sollicités ont répondu présent à la cérémonie tenue ce même jour à l'hôtel Le Gray. C'est dans une salle pleine de photographes et de représentants de la presse que s'est déroulée la remise du prix du concours annuel de la Banque libano-française (BLF) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), axé cette année sur « la conservation de l'eau », dont les lauréats sont l'association arcenciel et le Collège Saint-Joseph Aïntoura.
Le directeur international de la Banque libano-française, Maurice Iskandar, a introduit les sociétés organisatrices et remercié tous les présents. La parole est ensuite donnée à Luca Renda, directeur local du PNUD. Il explique : « Fondés sur des valeurs institutionnelles communes, telles que la responsabilité, l'humanisme et le développement durable, la BLF et le PNUD se sont unis dans un même projet : l'élaboration de la "Earthcard", la carte de la Terre. »
« Bien qu'elle ait l'aspect, la texture et les fonctions d'une carte de crédit commune, cette nouvelle venue devra révolutionner petit à petit, dollar par dollar, le monde des transactions bancaires, l'environnement et les mentalités populaires, poursuit Myrna Wehbé, directrice de la monétique à la BLF. Non seulement elle est fabriquée de matériaux biologiques recyclables, mais tous les revenus et dividendes qu'elle rapporte seront, entre autres, transférés au PNUD et serviront de base au financement des projets de développement durable. »
« Entre autres », certes, car une partie des bénéfices constitue le prix final de la compétition qu'organisent annuellement les collaborateurs. Pour avoir fait preuve de créativité et d'efficacité, mais aussi pour avoir enrôlé la jeunesse, les projets d'arcenciel et du Collège Saint-Joseph Aïntoura en sont cette année les lauréats.
Dominque Salameh, directeur de la branche environnement d'arcenciel, décrit le cours de son projet
« WaterHeroes ». « Tel est le nom de l'action initiée par notre organisme pour développer la conservation de l'eau au Liban, dit-il. Nous nous donnons pour mission de sensibiliser les étudiants, les professeurs et le personnel de l'école des Antonins en distribuant des CD et des affiches sur l'importance et la rareté grandissante de cette ressource. Nous avons aussi installé dans l'établissement une station de traitement d'eau potable et des robinets économiques. Nous avons fait en sorte que cet établissement devienne le modèle à suivre en ce qui concerne le traitement de l'eau. »
C'est ensuite au tour de Gisèle Nacouzi, directrice du cycle élémentaire de St-Joseph Aïntoura, de relater les actions prises par le collège. « Le projet concerne l'ensemble du cycle éducatif, explique t-elle. Les élèves des classes complémentaires ont écrit et illustré des poèmes et des histoires sur le thème de l'eau. Ils les ont lus aux enfants des petites classes, non seulement dans leur école, mais aussi dans quatre autres collèges gratuits. Quant aux étudiants des classes de seconde, ils ont été encouragés à adopter une approche scientifique : ils se sont rendus sur le terrain, ont effectué des statistiques et ont présenté les résultats de leurs recherches dans différentes présentations PowerPoint. »
C'est enfin l'assistant du représentant du PNUD, Edgar Chehab, qui clôt la cérémonie en annonçant le thème de la compétition 2014, « Greening Your Neighbourhood » (planter votre voisinage), un concours qui cherchera à rendre au Liban son surnom de « Liban vert ».