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Une manifestation de magistrats interdite au Maroc

Les autorités marocaines ont interdit samedi un sit-in que voulaient organiser plusieurs centaines de magistrats réclamant une plus grande indépendance de la justice et des unités de la police anti-émeutes ont été déployées autour du ministère de la Justice dans le centre de Rabat.

Selon les organisations locales de défense des droits de l'homme, le gouvernement marocain tente de revenir sur les avancées qui ont été concédées par le roi Mohamed VI sous la pression des mouvements du printemps arabe.

Les réformes introduites par le souverain en 2011 ont donné un peu plus d'autonomie à l'appareil judiciaire, mais selon l'opposition l'institution n'est toujours pas totalement indépendante.

La manifestation de samedi à Rabat était organisée à l'appel du club des juges, une organisation indépendante de magistrats marocains créée pendant les manifestations de 2011.

Il s'agissait de son deuxième appel à manifester depuis sa constitution, le premier ayant eu lieu de manière pacifique en 2012.

Le ministère marocain de l'Intérieur a annoncé vendredi soir que la manifestation était interdite. Le président du club des juges, Yassine Mkhelli, a précisé aux manifestants avoir été informé de l'interdiction samedi matin. "La décision est la preuve que nous avions raison", a-t-il dit.

Le ministre de la Justice Moustapha Ramid avait mis en garde les magistrats mercredi contre toute manifestation, estimant qu'ils enfreindraient la loi s'ils défilaient vêtus de leurs robes officielles.

"S'ils se sentent menacés, les magistrats peuvent toujours s'adresser au roi car il est le garant de l'indépendance de la justice", avait-il dit.

Les autorités marocaines ont interdit samedi un sit-in que voulaient organiser plusieurs centaines de magistrats réclamant une plus grande indépendance de la justice et des unités de la police anti-émeutes ont été déployées autour du ministère de la Justice dans le centre de Rabat.
Selon les organisations locales de défense des droits de l'homme, le gouvernement marocain tente de...