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Algérie : les autorités veulent ramener le calme dans le Sud

Le ministre algérien de la Communication Abdelkader Messahel a évoqué samedi une prochaine "initiative" des autorités pour mettre un terme définitif aux tensions dans la région de Ghardaïa, dans le sud de l'Algérie, où des incidents cette semaine ont fait plusieurs blessés.

"La situation est apparemment calme samedi et nous souhaitons que ce calme perdure", a déclaré le ministre lors d'un point de presse mensuel. "Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a pris des contacts avec la ville. Une initiative sera prise dans les prochains jours en vue d'un retour définitif à une situation normale", a ajouté M. Messahel sans fournir de détail sur cette initiative.

Des incidents commencés en début de semaine ont atteint un pic jeudi avec des affrontements entre bandes de jeunes, séparés brutalement par la police qui a fait usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogènes, selon des témoins cités par la presse.

Il s'agit de jeunes de la minorité mozabite (berbères musulmans ibadites, forts d'environ 200.000 personnes surtout présentes dans cette préfecture) et des chaâmbas (jeunes arabes). Plusieurs dizaines de personnes, dont 44 policiers, ont été blessées dans ces affrontements.

Plusieurs commerces de mozabites ont en outre été détruits sinon pillés puis incendiés et plusieurs arrestations ont eu lieu.

Le représentant sur place de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Kamel Eddine Fekhar, a accusé la police de partialité et de soutenir les jeunes arabes, ce qu'un porte-parole de la police a vigoureusement démenti, selon un reportage du quotidien El-Watan paru samedi. M. Fekhar est même allé jusqu'à accuser le pouvoir algérien de tenter depuis l'indépendance il y a 52 ans de "casser la société mozabite".

Cette société est organisée en famille, clans, conseil, très hiérarchisée dans les différents Ksour (cités) de la région du Mzab (qui comprend Ghardaïa). Directement inspirée de l'organisation religieuse ibadite, la société est dirigée par un conseil de sage qui règle en son sein ses propres problèmes dans sa langue, la langue berbère Tamzabit. Les mozabites sont toutefois très légalistes et respectueux de la loi algérienne.

Les tensions entre les deux communautés perdurent depuis quelques années mais se sont multipliées ces derniers mois.

En octobre, six policiers avaient été blessés lors d'incidents entre jeunes des deux communautés. En mai, d'autres incidents avaient opposé les deux camps.

En 2008, deux personnes avaient péri dans des affrontements intercommunautaires à Ghardaïa, une ville touristique classée patrimoine mondial de l'Unesco.

Le ministre algérien de la Communication Abdelkader Messahel a évoqué samedi une prochaine "initiative" des autorités pour mettre un terme définitif aux tensions dans la région de Ghardaïa, dans le sud de l'Algérie, où des incidents cette semaine ont fait plusieurs blessés."La situation est apparemment calme samedi et nous souhaitons que ce calme perdure", a déclaré le ministre lors...