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La poignée de mains Obama-Castro n'était pas programmée, assure la Maison Blanche

La poignée de mains entre Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro lors de l'hommage à Nelson Mandela mardi à Soweto n'était pas programmée, a indiqué un conseiller du président américain.
"Rien n'était prévu" en dehors du texte du discours de M. Obama, a expliqué son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes, lors d'un point de presse dans l'avion présidentiel Air Force One pendant le vol retour de Johannesburg à Washington.
"Lorsque (M. Obama) est allé à la tribune, il a serré les mains à tout le monde sur son chemin, il n'a rien fait d'autre qu'échanger des salutations avec ces dirigeants", a ajouté M. Rhodes.
Ce dernier a toutefois expliqué que "le président était concentré sur l'hommage à l'héritage de Nelson Mandela" mardi, alors que le contact entre les dirigeants américain et cubain, dont les pays n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961, a provoqué un intense intérêt.
La Havane a voulu voir dans cette poignée de mains, la première publique entre deux présidents américain et cubain depuis un demi-siècle, "le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba", selon un site internet cubain officiel.
M. Rhodes a toutefois souligné que cette rencontre ne changeait rien à l'approche, mêlant signes d'ouverture et exigences de libéralisation, de l'administration Obama vis-à-vis des autorités de l'île communiste.
Depuis l'installation de l'exécutif démocrate à Washington, il y a cinq ans, "nous avons adopté une approche différente" des administrations précédentes en levant notamment des restrictions à la circulation des personnes, a noté le conseiller de M. Obama.
Mais "dans le même temps, nous continuons à éprouver de graves inquiétudes, tant au sujet de la situation des droits de l'Homme à Cuba que d'Alan Gross, qui devrait être libéré immédiatement à notre avis", a-t-il ajouté.
Alan Gross, un Américain arrêté il y a quatre ans à Cuba, a été condamné à 15 ans de prison pour espionnage. Les Etats-Unis demandent régulièrement sa libération.
"Nous continuerons à explorer les mêmes ouvertures. Le président est prêt à suivre un chemin différent" dans les relations cubano-américaines, a assuré M. Rhodes.
Mais "dans le même temps, nous concentrerons notre politique sur le soutien à davantage de droits, de dignité et de liberté d'entreprendre pour les Cubains, ce qui serait dans la lignée des valeurs dont le président a parlé aujourd'hui" lors de son discours en Afrique du Sud, a-t-il conclu.
A Soweto, M. Obama a en effet estimé qu'"il y a trop de dirigeants qui se disent solidaires du combat de Nelson Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas d'opposition de leur propre peuple".
Les Etats-Unis et Cuba entretiennent, depuis la rupture de leurs liens diplomatiques officiels, une longue histoire d'hostilité mutuelle.
Washington impose depuis 1962 un sévère embargo commercial et financier, qui a été renforcé au fil des ans. Cuba est inscrit sur la liste des pays soutenant le terrorisme, établie chaque année par le département d'Etat américain, aux côtés du Soudan, de l'Iran et de la Syrie.
En 2009, lors du sommet des Amériques, M. Obama avait serré la main du président vénézuélien Hugo Chavez, grand contempteur des Etats-Unis et allié du régime cubain, mais ce geste n'avait pas ouvert la voie à une détente des relations entre Caracas et Washington.

La poignée de mains entre Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro lors de l'hommage à Nelson Mandela mardi à Soweto n'était pas programmée, a indiqué un conseiller du président américain."Rien n'était prévu" en dehors du texte du discours de M. Obama, a expliqué son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes, lors d'un point de presse dans l'avion présidentiel Air...