Un Turc pris en otage par une tribu au Yémen

Une tribu du Yémen a enlevé cette semaine un ressortissant turc après que l'un de ses membres a été agressé à Sanaa par trois de ses compatriotes, a déclaré dimanche à l'AFP un chef de la tribu.
Samir Zoulfiqar, un chauffeur de bus, est séquestré depuis cinq jours dans un fief de la tribu des Laqmouch dans la province de Chabwa (sud), où il a été conduit après son enlèvement, a ajouté cheikh Ahmed Saleh Haïdra.
"Il est en bonne santé et bien traité", a assuré cheikh Haïdra qui exige que soient remis à sa tribu les "trois Turcs qui avaient agressé l'un de ses membres".
Ce dernier a été "hospitalisé pour des fractures" que lui ont causées ses agresseurs, employés d'une société privée de transport à Sanaa, pour avoir contesté le retard d'un bus à bord duquel il avait pris place, selon la même source.
"Il revient à l'ambassade de Turquie à Sanaa ou à la société Nimr qui emploie les agresseurs de répondre à notre revendication", a dit le chef tribal.
Un responsable gouvernemental, interrogé par l'AFP, a confirmé le rapt, ajoutant que les forces de sécurité n'étaient pas encore intervenues dans cette affaire.
Les enlèvements d'étrangers sont fréquents au Yémen, et sont généralement le fait de tribus qui les utilisent pour faire aboutir des demandes auprès des autorités. La plupart de ces rapts finissent par la libération des otages.
Certains rapts cependant sont le fait d'Al-Qaïda. Deux diplomates sont encore captifs dans ce pays, le vice-consul saoudien à Aden (sud) et un diplomate iranien, qui seraient tous deux aux mains du réseau terroriste, ainsi qu'un couple de Néerlandais enlevé en juin, et un couple de Sud-Africains kidnappés en mai.