Edward Snowden est libre de parler à qui il souhaite, a déclaré samedi le porte-parole du Kremlin après que l'ex-consultant du renseignement américain réfugié en Russie a dit qu'il était prêt à témoigner devant les députés allemands.
"Il a un statut temporaire de réfugié. Ce statut ne prévoit aucune restriction sur ses déplacements dans le pays ou sur ses discussions avec qui que ce soit", a déclaré à l'AFP Dmitri Peskov.
Inculpé d'espionnage par Washington, l'Américain à l'origine de multiples révélations sur l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) ces derniers mois, s'est vu octroyer en août le statut de réfugié en Russie pour un an, après avoir passé plus d'un mois dans la zone de transit de l'aéroport Moscou-Cheremetievo.
Le président russe Vladimir Poutine avait posé dans le passé comme condition que Snowden cesse ses révélations susceptibles de "nuire aux Etats-Unis" s'il restait en Russie.
M. Peskov a dit samedi que cette condition était toujours en vigueur.
"Personne ne lui permettra d'utiliser le territoire de la Russie pour nuire aux intérêts américains", a-t-il affirmé.
Mais il a aussi indiqué que M. Snowden était libre de parler aux procureurs allemands sur l'affaire des écoutes de la chancelière Angela Merkel et même d'aller en Allemagne.
"Personne ne le garde ici. Il n'est pas tenu en captivité ici", a-t-il dit.
"Il est libre de faire ses valises et d'aller où il veut", a-t-il insisté, ajoutant toutefois que s'il voulait ensuite retourner en Russie, il devrait faire une nouvelle demande d'asile.
"Il ne peut sortir qu'une fois" du territoire russe, a souligné M. Peskov.
M. Snowden a rencontré jeudi dans un lieu secret le député écologiste allemand Hans-Christian Ströbele.
Ce dernier a déclaré vendredi que le jeune homme était prêt à témoigner devant le Parlement allemand. L'avocat du réfugié a toutefois insisté sur le fait qu'il ne pourrait se rendre en Allemagne sous peine de perdre son statut de réfugié mais qu'il pouvait témoigner sans quitter la Russie.
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