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Yémen : violents combats entre chiites et fondamentalistes sunnites

De violents combats se sont poursuivis jeudi entre les rebelles zaïdites chiites et des fondamentalistes sunnites dans le nord du Yémen, où au moins dix personnes ont été tuées depuis mercredi, selon des responsables tribaux de la région.

 

Les combats aux armes de tous calibres se concentrent autour d'une mosquée et d'une école coranique, Dar Al-Hadith, tenues par les fondamentalistes dans la localité de Dammaj, encerclées par les rebelles, selon ces mêmes sources.

 

Mercredi, dix personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées dans une attaque lancée par les rebelles d'Ansarullah (partisans de Dieu) contre la mosquée, selon Mouhib al-Dhali, porte-parole de l'alliance salafiste et tribale Al-Nosra.

Aucune source hospitalière n'a pu cependant confirmer ce bilan.

 

Le comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait pris jeudi dans la journée des contacts avec les deux parties pour tenter de pénétrer dans la région, a expliqué à l'AFP la porte-parole du CICR à Sanaa, Marie-Claire Feghali.

Mais elle a indiqué en soirée que son organisation "n'avait pas pu entrer à Dammaj en l'absence d'un arrêt des combats".

 

"Le CICR appelle à un cessez-le-feu immédiat pour évacuer les blessés", a-t-elle ajouté, rappelant que l'organisation avait évacué la semaine dernière "un mort et sept blessés" du secteur.

Dans un communiqué, les rebelles d'Ansarullah ont pour leur part affirmé que les combattants extrémistes sunnites avaient "transformé le centre de Dammaj en véritable caserne abritant des milliers d'étrangers armés".

 

Les autorités yéménites ont appelé jeudi les deux parties à cesser les hostilités et à adhérer aux efforts de paix, menés par une commission formée par le président Abd Rabbo Mansour Hadi et chargée de rétablir le calme à Dammaj, selon l'agence officielle Saba.

 

Dammaj, où se trouve Dar al-Hadith qui forme des prédicateurs sunnites depuis les années 1980, est une enclave tenue par les salafistes dans la province de Saada, fief des rebelles zaïdites.

Le secteur a été le théâtre de fréquents accrochages lors des trois dernières années sur fond de tension entre salafistes sunnites et rebelles chiites au Yémen.

 

En septembre, des heurts similaires avaient fait au moins 42 morts dans la province voisine d'Amran et dans celle d'Ibb, dans le centre du Yémen, selon des sources concordantes.

Les rebelles zaïdites s'étaient soulevés en 2004 contre le pouvoir de l'ex-président Ali Abdallah Saleh pour dénoncer une marginalisation politique, sociale et religieuse.

Le zaïdisme est une branche du chiisme majoritaire dans le nord du Yémen, alors qu'à l'échelle nationale, les sunnites sont prédominants.

De violents combats se sont poursuivis jeudi entre les rebelles zaïdites chiites et des fondamentalistes sunnites dans le nord du Yémen, où au moins dix personnes ont été tuées depuis mercredi, selon des responsables tribaux de la région.
 
Les combats aux armes de tous calibres se concentrent autour d'une mosquée et d'une école coranique, Dar Al-Hadith, tenues par les fondamentalistes...