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Iran : la justice épargne le pendu survivant

Un condamné à mort qui avait survécu à sa pendaison en Iran et risquait une nouvelle exécution sera finalement épargné, ont annoncé mercredi les médias locaux en citant le ministre de la Justice.

 

La légalité d'une nouvelle pendaison avait été remise en question par des juristes et par les organisations internationales des droits de l'Homme.

 

"Le condamné qui a survécu (à la peine de mort) ne sera pas exécuté de nouveau", a déclaré mardi soir le ministre, Mostafa Pour-Mohammadi, cité par l'agence officielle Irna.

"S'il survit, il ne serait pas opportun de le pendre de nouveau", a expliqué le ministre, laissant entendre qu'une nouvelle exécution serait mauvaise pour la réputation de l'Iran.

 

Le chef de l'autorité judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani, a semblé confirmer ces propos en proposant une grâce qui transforme la sentence en réclusion à perpétuité pour cet homme qui a "rencontré la mort et enduré des épreuves".

 

"Je vais assurément le faire pour des raisons humanitaires", a-t-il ajouté selon l'agence Irna, tout en prévenant qu'il pouvait y avoir des raisons juridiques ordonnant une nouvelle exécution.

 

Le cas de Alireza M., un homme de 37 ans arrêté il y a trois ans alors qu'il transportait un kilo de méthamphétamine et condamné à mort pour trafic de drogue, a suscité la polémique chez les juristes et les religieux iraniens.

 

Le condamné avait passé 12 minutes au bout de la corde avant d'être déclaré mort par le médecin de la prison de Bojnourd (nord-est). Son corps avait été transporté à la morgue mais, selon la presse, un employé avait remarqué le lendemain qu'il respirait encore.

 

Il a été transporté à l'hôpital où il est depuis dans le coma, et le pronostic médical était très réservé. Mais selon le journal local Khorasan mercredi, Alireza M. "a repris consciences et est capable de parler".

 

Selon Amnesty International, qui avait appelé à épargner le condamné, au moins 508 personnes ont été exécutées depuis début 2013 en Iran.

 

En vertu de la charia (loi islamique) en vigueur en Iran, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine capitale. L'Iran, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, procède au plus grand nombre d'exécutions dans le monde.

Un condamné à mort qui avait survécu à sa pendaison en Iran et risquait une nouvelle exécution sera finalement épargné, ont annoncé mercredi les médias locaux en citant le ministre de la Justice.
 
La légalité d'une nouvelle pendaison avait été remise en question par des juristes et par les organisations internationales des droits de l'Homme.
 
"Le condamné qui a survécu (à la...