Irak: trois arrestations après l'attentat d'Erbil

Les autorités ont arrêté trois personnes soupçonnées d'implication dans un attentat meurtrier fin septembre à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a annoncé samedi un responsable de la sécurité kurde.
"Des terroristes ayant un lien direct avec l'opération terroriste qui a visé Erbil ont été arrêtés", a déclaré le conseiller pour la sécurité nationale de la région autonome du Kurdistan, Masrur Barzani, lors d'une conférence de presse près d'Erbil.

Le 29 septembre, sept personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans un attentat suicide contre le siège des Asayesh, les services de sécurité kurdes, à Erbil.
L'attentat, revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda, était le premier du genre à frapper cette ville depuis six ans, alors que les violences continuent de faire tous les jours des dizaines de morts dans le reste de l'Irak. 

Dans un communiqué, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), avait affirmé que l'attentat était une réaction à la volonté du président de la région kurde Massoud Barzani de soutenir le pouvoir central à Bagdad, ainsi qu'une riposte au fait que des combattants kurdes combattent les jihadistes en Syrie voisine.

Le chef des Asayesh, Tareq Nouri, a indiqué que les trois hommes arrêtés -Samir Bakr Younés, Mohammed Khalil Qaddoush et Hachem Saleh Mohammed- étaient tous des Irakiens originaires de la ville de Mossoul, au nord de Bagdad.
Selon lui, ils ont acheté deux voitures à Kirkouk, une autre ville du nord du pays, et l'ont conduite jusqu'à Mossoul, où ils l'ont bourrée d'explosifs. Ils ont aussi fourni à trois kamikazes armes et explosifs, et Younés a fait exploser à distance l'une des voitures piégées.
Un précédent communiqué des Asayesh avait fait état de six kamikazes impliqués dans l'attaque.

Depuis cet attentat, les autorités locales ont renforcé les mesures de sécurité à l'entrée d'Erbil, qui touchent notamment les Irakiens arabes, venant d'autres régions du pays.