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Du Rhin aux conflits hydrauliques du Moyen-Orient : quelles leçons tirer ?

Mettre de l’ordre dans la jungle de données au Liban

La navigation, comme la biodiversité, a retrouvé tout son dynamisme après le plan de réhabilitation du fleuve.

La mise en ordre et l’harmonisation des données sur les ressources hydrauliques au Liban fait l’objet, depuis un an et demi environ, d’un projet soutenu par l’Agence suisse de développement et de coopération (SDC), qui s’insère dans le cadre du mandat global de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce projet n’apporte pas de nouvelles recherches ou de nouvelles données, mais constitue un appui institutionnel aux autorités libanaises.
« Au Liban, nous ne sommes pas partis de zéro, explique à L’Orient-Le Jour Christophe Bösch, directeur de programme à la SDC, qui a présenté ce projet au cours de l’une des sessions. Nous collaborons avec des institutions comme l’Office du Litani qui a un mandat de collecte de données pour les bassins, ainsi que Météo-Liban, ou encore l’Institut de recherche agricole libanais (IRAL) qui collecte les données liées à l’agriculture. D’où le fait qu’il existe un défi institutionnel, celui de savoir comment toutes ces institutions coordonnent leur travail, et comment on peut améliorer la qualité des informations dont elles disposent. Notre projet vise à renforcer cette coopération institutionnelle. L’OMM a fait un état des lieux sur les données au Liban. Dans certaines régions comme l’Oronte demeurent des zones d’ombre, un manque d’informations sur ce bassin. C’est un milieu karstique où l’eau s’enfonce, celle de la fonte des neiges du Mont-Liban, mais on n’a que peu d’informations à ce sujet. Il faut se donner les moyens de combler les lacunes et de rendre ces informations disponibles à ceux qui en ont besoin. »
Selon le responsable suisse, l’accès de ces données au public est du ressort des autorités libanaises. Il affirme que l’idée de lancer un projet régional avec l’appui de la Ligue arabe est sur le tapis.
Sur l’Oronte plus particulièrement a été lancé un projet séparé de collecte de données par la SDC. Le responsable de ce projet, Ronald Jauvert, nous indique que la collaboration a été faite « avec l’IRAL et, plus nouvellement, avec l’Office du Litani, ainsi qu’avec nos collègues universitaires de l’Université libanaise (UL) et de l’Université Saint-Joseph (USJ) pour développer
l’approche pluridisciplinaire ».
À la question de savoir si de nouvelles données sur l’Oronte sont disponibles, l’expert assure que ce sera probablement le cas dans une seconde phase du projet. « Durant cette phase, nous avons travaillé avec les données existantes qui remontent aux années trente, dit-il. Au Liban, certaines lacunes sont dues à la guerre, aux difficultés d’accès... Nous avons opéré tout un travail de reconstitution, de mise en ordre des données, plutôt que de création. Le programme a commencé il y a un an et demi, le temps était donc trop court pour envisager quoi que ce soit d’autre. Pour l’instant, nous sommes dans une phase de synthèse. La nouvelle phase mise en place par la SDC devra ouvrir la voie à la création de données, avec l’Office du Litani et d’autres institutions. »
La mise en ordre et l’harmonisation des données sur les ressources hydrauliques au Liban fait l’objet, depuis un an et demi environ, d’un projet soutenu par l’Agence suisse de développement et de coopération (SDC), qui s’insère dans le cadre du mandat global de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce projet n’apporte pas de nouvelles recherches ou de nouvelles...