Yémen: le président Hadi promet d'éradiquer "le terrorisme"

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a promis de nouveau mercredi d'éradiquer "le terrorisme", qui prend pour cible l'armée et la police dans le pays, engagé dans une difficile transition politique.

"Le sang (des victimes) ne sera pas vain. Les terroristes et ceux qui les soutiennent, parmi les forces locales ou étrangères, finiront pas payer le prix fort et seront présentés à la justice", a déclaré M. Hadi dans un discours télévisé à l'occasion du 51e anniversaire de la révolution de 1962 qui avait proclamé la république au Yémen.

"Notre peuple reste vigilant face à leurs crimes et leur infligera prochainement la défaite", a-t-il ajouté en citant une série d'attentats ayant fait plus de 50 morts vendredi dans la province de Chabwa (sud).

Les attaques contre des officiers de l'armée et de la police se sont multipliées ces derniers mois au Yémen et sont souvent attribuées par les autorités à des membres d'Al-Qaïda, actifs dans le pays. Mais le réseau n'a jamais revendiqué ces attaques.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise notamment sur le sud et l'est du Yémen, où il avait regroupé ses partisans.

M. Hadi a défendu l'unité du Yémen, remise en cause par des indépendantistes dans le Sud, qui était un Etat indépendant jusqu'à 1990 et où la population se plaint de discrimination et de marginalisation.

"Le problème n'a jamais été l'unification (du Yémen), mais les pratiques erronées marquées par la corruption et la mauvaise gestion" des affaires publiques, a-t-il dit dans une allusion à l'ancien président Saleh, accusé de corruption et de népotisme, et qui a été contraint au départ après 33 ans au pouvoir.

Evoquant le dialogue national, crucial pour la poursuite du processus de transition politique et qui bute sur la question de l'autonomie du Sud, M. Hadi a déclaré: "Nous mettons les dernières retouches" aux documents devant sanctionner le dialogue qui, selon lui, "a réussi à trouver des solutions radicales aux problèmes" du Yémen.

Une conférence de dialogue national, réunie depuis plus de six mois, devait initialement s'achever le 18 septembre mais a dû prolonger ses travaux en raison de divergences. Elle est censée ébaucher une nouvelle Constitution sur la base de laquelle doivent se tenir des élections générales en 2014.