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Liban - Environnement

Sensibiliser les Libanais à la protection de la réserve de Jabal Moussa

Mardi soir, l’Association de protection de Jabal Moussa (APJM) a organisé un dîner de gala au Casino du Liban. Objectif : lever des fonds afin de poursuivre son action pour la protection de ce site naturel.

Pierre Doumet s’est demandé « s’il sera possible de conserver le terrain tel quel, vu les menaces qui pèsent sur la réserve, comme les massacres d’oiseaux, l’abattage chaotique d’arbres et les carrières sauvages qui causent de graves dommages ».

Une soirée prestigieuse organisée à la Salle des Ambassadeurs, au Casino du Liban, a réuni plusieurs centaines de personnes soucieuses d’aider le comité de la réserve de Jabal Moussa à financer ses activités.


Placé sous le patronage du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le dîner de gala a également été le point de départ de la création du cercle des grands amis de Jabal Moussa. Ce comité de soutien rassemble différentes personnalités qui s’engagent en faveur de ce site naturel, comme les anciens ministres Michel Eddé, Nayla Moawad, Farid Raphaël, Adnane Kassar et Raymond Audi, le journaliste Marcel Ghanem, le chercheur Paul Salem, ainsi que MM. Khalil Fattal et Philippe Hélou.


Pour Pierre Doumet, président de l’association, cet événement est l’occasion de « faire appel à la société civile pour nous aider à financer notre projet, qui est de plus en plus fort. Nous avons pensé qu’un projet créatif, et en même temps crédible, pouvait intéresser ces personnes ». De nombreux représentants d’entreprises partenaires étaient présents, ainsi que l’ambassadeur de France, Patrice Paoli.


L’APJM est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et reconnue également par l’Agence américaine pour le développement international (Usaid). Mais, d’après Pierre Doumet, « les fonds alloués par ces organismes diminuent aujourd’hui, nous essayons donc de diversifier les donateurs ». D’où l’idée d’organiser cet événement de soutien, dans le décor feutré du Casino du Liban.


Pierre Doumet a rappelé que « la plupart des terrains de Jabal Moussa appartiennent au patriarcat maronite, sans compter les terrains publics de Yahchouch et Ghbaleh, dont l’ensemble forme un territoire ayant conservé toutes ses caractéristiques environnementales d’origine ». Il s’est cependant demandé « s’il sera possible de conserver ces terrains tels quels, vu les menaces qui pèsent sur ce territoire, tels les massacres d’oiseaux, l’abattage chaotique d’arbres et les carrières sauvages qui causent de graves dommages ». Il a assuré que son association, loin de vouloir fermer le territoire aux habitants, a adopté une politique d’ouverture et de développement durable dont profitent les populations locales, afin de changer cette perception erronée des réserves inaccessibles.

 


Un site exceptionnel
L’APJM, créée en 2007, vise à « préserver l’intégrité écologique et culturelle de la montagne de Jabal Moussa ». Ce domaine naturel est situé dans le Ftouh Kesrouan/Jbeil à 50 km de Beyrouth, et s’étend sur 6 500 hectares. Ce site exceptionnel, en raison des vestiges historiques qu’il renferme, fait partie du réseau international des réserves de biosphère à travers le programme « Man and Biosphere » (MAB) de l’Unesco, depuis 2009. Il regroupe notamment plus de 700 espèces de plantes différentes et constitue une zone importante pour les oiseaux migrateurs (pélicans, cigognes, grues) ou encore les oiseaux de proie (éperviers, aigles, faucons...).


Parmi les actions menées par l’association, le lancement d’une marque de produits artisanaux et alimentaires, il y a un an. Cette activité permet à une cinquantaine de femmes de sept villages de la région de vivre de leur travail. « Nous avons également créé trois pépinières, dans le but de replanter la montagne libanaise », ajoute Pierre Doumet. Pour l’association, ces espèces destinées au reboisement permettront de « faire revivre des espèces d’arbres endémiques (caractéristiques de la région) ». Le président de l’APJM indique par ailleurs que, en raison du nombre croissant d’écotouristes, des gardes et des guides ont été embauchés et formés par l’association, tous issus de la région.
Les efforts fournis par l’association ont été récompensés à de nombreuses reprises. Ainsi, le prix international d’Arabie saoudite pour la gestion environnementale lui a été attribué par le prince Turki ben Nasser ben Abdel Aziz. L’APJM est également référencée par le Fonds français pour l’environnement mondial comme site pilote. L’association entend donc pérenniser son action de protection de la nature, sur l’un des plus beaux domaines naturels du pays.


Au cours de la soirée, un film documentaire sur le projet de développement durable des villages voisins de Jabal Moussa a été visionné, avec Marcel Ghanem comme narrateur. Le groupe musical « The Monday Blues Band » a animé la soirée, avec parmi les musiciens le député Nabil de Freige et Issa Goraieb, éditorialiste de L’Orient-Le Jour.

 

 

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Une soirée prestigieuse organisée à la Salle des Ambassadeurs, au Casino du Liban, a réuni plusieurs centaines de personnes soucieuses d’aider le comité de la réserve de Jabal Moussa à financer ses activités.
Placé sous le patronage du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le dîner de gala a également été le point de départ de la création du cercle des grands amis de...

commentaires (1)

Rêvons au nom de la conservation de la nature comme Jabal Moussa de voir un jour Bkassine et le haut Metn trouvant aussi des personnes soucieuses pour bien protéger ces réserves. Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

13 h 15, le 12 septembre 2013

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Commentaires (1)

  • Rêvons au nom de la conservation de la nature comme Jabal Moussa de voir un jour Bkassine et le haut Metn trouvant aussi des personnes soucieuses pour bien protéger ces réserves. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    13 h 15, le 12 septembre 2013

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