"Toute opposition à une action internationale ne peut être qu'un encouragement pour le régime de Damas à poursuivre ses crimes", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, devant ses homologues de l'institution panarabe.
Il est "temps de demander à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités et de prendre des mesures de dissuasion" contre le régime syrien, a-t-il ajouté.
Selon lui, le peuple syrien, "sentant l'incapacité des Etats arabes à répondre à ses appels à l'aide répétés a été forcé de lancer un appel à l'aide à la communauté internationale".
Aussitôt après l'allocution du prince Saoud, le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, a plaidé dans le même sens.
"Je me tiens aujourd'hui devant vous pour faire appel à vos sentiments de fraternité et d'humanité et je vous demande de soutenir l'opération internationale contre la machine de guerre et de destruction" du régime syrien, a-t-il déclaré.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue guerre civile qui a fait plus de 110.000 morts et a valu à la Syrie d'être suspendue fin 2011 des travaux de la Ligue arabe avant que son siège ne soit réattribué à l'opposition syrienne.
Ces derniers jours, les Etats-Unis avaient cité l'organisation panarabe parmi les alliés possibles pour une action armée. Mais la Ligue arabe est profondément divisée, des pays comme l'Egypte, l'Algérie, l'Irak, le Liban ou la Tunisie s'étant déjà dits opposés à une telle intervention.
Ryad en revanche, qui soutient déjà activement l'opposition et la rébellion syriennes, plaide depuis plusieurs jours pour une action "ferme et sérieuse" contre le régime syrien.
Le président américain Barack Obama a annoncé samedi son intention de demander l'accord du Congrès avant de mener des frappes, repoussant l'échéance de cette intervention, à laquelle de nombreux pays ont refusé de s'associer ou se sont déjà opposés, dont trois grandes membres du Conseil de sécurité de l'ONU -Grande-Bretagne, Chine et Russie.
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