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L'arsenal chimique syrien

L'arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient.

Le régime est accusé d'avoir utilisé le 21 août des armes chimiques dans deux zones contrôlées par les rebelles près de Damas, une attaque qui a fait des centaines de morts, selon les services de renseignements américains et l'opposition syrienne.

Dimanche, le secrétaire d'Etat John Kerry a affirmé que les Etats-Unis étaient en possession d'échantillons capillaires et sanguins prouvant l'utilisation de gaz sarin lors de cette attaque attribuée par Washington au régime.

Une récente note des services de renseignement français, dont le contenu est dévoilé par le Journal du Dimanche, fait état notamment de "plusieurs centaines de tonnes d'ypérite" et "gaz sarin" détenus par le régime, soit un stock total dépassant les 1.000 tonnes d'agents chimiques.

"Les citations de la note sont exactes", a précisé une source gouvernementale à Paris, selon laquelle le gouvernement allait déclassifier prochainement des documents secret-défense sur l'arsenal d'armes chimiques constitué depuis des années par la Syrie.

Outre les stocks d'ypérite (un gaz de combat asphyxiant appelé aussi gaz moutarde) et de gaz sarin, leur rapport, selon le journal, "mentionne également que les scientifiques syriens ont travaillé sur l'ypérite à l'azote, un agent vésicant (qui attaque la peau) de première génération, ainsi qu'un neurotoxique organophosphoré dont la toxicité est supérieur à celle du sarin".

Le régime syrien a reconnu pour la première fois le 23 juillet 2012 posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, mais jamais contre sa population.

En mars 2013, gouvernement et rébellion se sont accusés mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans le conflit.

Le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis ont accusé l'armée syrienne d'avoir eu recours à plusieurs reprises à des armes chimiques contre l'opposition. De son côté, la Russie, alliée de Damas, affirme avoir la preuve que les rebelles ont utilisé du gaz sarin.

La Syrie est l'un des rares pays à ne pas avoir signé la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et n'est donc pas membre de l'Organisation chargée de contrôler son application (OIAC).

Le programme chimique syrien a débuté dans les années 1970, avec l'aide de l'Egypte puis de l'ex-URSS. La Russie dans les années 1990 puis l'Iran depuis 2005 lui ont également fourni un soutien, affirme la Nuclear Threat Initiative, une organisation indépendante recensant les données "ouvertes" sur les armes de destruction massive.

Selon une experte de l'Institut international d'études stratégiques, il s'agit du "plus grand programme d'armes chimiques au Proche-Orient, créé dans le but de contrebalancer le programme nucléaire d'Israël".

Le 30 janvier, l'aviation israélienne a bombardé près de Damas un site de missiles sol-air et un complexe militaire adjacent soupçonné d'abriter des produits chimiques. Israël redoute des transferts d'armes au Hezbollah libanais, d'après un responsable américain.

Selon le New York Times, le raid pourrait avoir endommagé le principal centre de recherche sur les armes biologiques et chimiques dans le pays.
L'arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient.Le régime est accusé d'avoir utilisé le 21 août des armes chimiques dans deux zones contrôlées par les rebelles près de Damas, une attaque qui a fait des centaines de morts, selon les services de renseignements américains et l'opposition syrienne.Dimanche, le...