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Agenda - France – Concours général 2013

Éric Toutounji premier prix de version latine, Yasmine el-Amine deuxième prix d’arabe

À gauche, Éric Toutounji, premier prix de latin.

« Toute grande vie, toute grande réussite suppose des dons, du labeur et de la chance. Ce sont précisément les trois conditions d’un succès au concours général.
Ne dispensant ni droit ni profit, apparemment inutile, le concours a cette utilité suprême de justifier chaque année pour de jeunes hommes et jeunes filles, exceptionnels ou valeureux, la confiance qu’ils ont en eux-mêmes.
Le premier témoignage public d’une prédestination. »

 

Maurice Druon
Académicien
Lauréat du Concours général

Créé en en 1744 par l’Université de Paris à l’initiative de l’abbé Legendre, le Concours général avait comme but premier de  « dégager les nouvelles élites de la nation ». Il faut dire, pour citer encore Maurice Druon, que les lauréats de 2013 font désormais partie de cette « étrange aristocratie de l’adolescence... Une aristocratie qui ne se transmet que par le sang des livres, se prouve par un effort de six heures et qui ne donne droit à rien. Une preuve de valeur, et voilà tout. »
Pasteur, Victor Hugo, Musset, Bergson, André Maurois, Maurice Schumann, Jacqueline de Romilly... pour ne citer qu’eux, et aujourd’hui deux Libanais Éric Toutounji (collège Stanislas Paris), premier prix en version latine, et Yasmine el-Amine (Grand Lycée Beyrouth), deuxième prix d’arabe.
Deux Libanais qui ont su se hisser au niveau de l’excellence – de l’aristocratie du sang des livres – dans un concours autrement plus exigeant et sélectif qu’un baccalauréat rendu caduc ou presque par le nivellement par le bas, condition unique d’un taux de réussite toujours plus haut.
En effet, si le Concours général distingue les meilleurs élèves des lycées d’enseignement général, technologique et professionnel, et évalue les candidats sur des sujets conformes aux programmes officiels, les épreuves sont bien plus exigeantes et plus longues que l’examen du baccalauréat. Les candidatures des élèves sont proposées par leurs professeurs au cours du premier trimestre de l’année scolaire. Les épreuves ont lieu au cours du deuxième trimestre. C’est dans les classes de première ou de terminale que sont repérées les « nouvelles élites de la nation » !
À l’heure où les jeunes sont bien plus attachés à une culture « fast-food » offerte par Internet, parce que facile à gober et souvent sans discernement aucun, il s’est trouvé des jeunes – 16 320 candidatures pour 2013 – qui ont préféré l’étude et l’approfondissement de l’étude. Pouvions-nous imaginer qu’il existe des jeunes capables de maîtriser leurs déclinaisons latines alors qu’il serait facile d’en faire un copié-collé depuis n’importe quel site proposant le Gaffiot en ligne ?
La remise des prix a eu lieu le 8 juillet dernier au grand amphithéâtre de la Sorbonne, de très hautes personnalités du monde de l’éducation, de la science... entouraient le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, pour cette très belle et très officielle cérémonie.

« Toute grande vie, toute grande réussite suppose des dons, du labeur et de la chance. Ce sont précisément les trois conditions d’un succès au concours général.Ne dispensant ni droit ni profit, apparemment inutile, le concours a cette utilité suprême de justifier chaque année pour de jeunes hommes et jeunes filles, exceptionnels ou valeureux, la confiance qu’ils ont en...