L'Irak opposé à l'utilisation de son espace aérien pour une intervention en Syrie

L'Irak est opposé à l'utilisation de son espace aérien ou de son territoire pour toute opération contre la Syrie, a indiqué un porte-parole du gouvernement lundi, au moment où des pays occidentaux étudiaient la possibilité d'une intervention militaire en Syrie.

"Nous sommes opposés à tout usage de notre espace aérien pour attaquer tout pays voisin", a indiqué le porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
"Notre position à ce sujet est immuable", a-t-il poursuivi.

D'intenses consultations à haut niveau ont eu lieu ces derniers jours entre les capitales occidentales pour préparer une "réponse sérieuse" à l'attaque chimique présumée de mercredi près de Damas, qui a fait des centaines de morts dont nombre d'enfants.
Washington et ses alliés montrent du doigt le régime syrien, qui dément sa responsabilité dans cette attaque susceptible de marquer un tournant dans le conflit.

Bagdad a cherché à éviter de prendre position publiquement sur la guerre civile en Syrie. Mais le conflit entre le président Bachar el-Assad et les rebelles tentant de le renverser, qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011 selon l'ONU, a débordé sur son territoire à plusieurs occasions.

Les Etats-Unis ont appelé à maintes reprises l'Irak à intercepter les avions survolant son territoire et accusés de transporter des armes en provenance de l'Iran et destinées au régime syrien.
Le ministre irakien des Affaires étrangères a souligné que l'Iran avait réduit ses transports aériens d'armes vers la Syrie, et que Bagdad ne pouvait y mettre fin totalement.