Sa signature sur le plafond du Musée d’histoire naturelle du Smithsonian.
Une révolution dans la construction
Il avait ainsi révolutionné l’architecture aux États-Unis car son matériau était à la fois souple, solide, résistant au feu et de belle apparence. La technique utilisée par Gustavino consistait à assembler les tuiles par couches pour former des motifs hautement décoratifs. Fort de ce talent continuellement en progrès, il s’est vu sollicité tous azimuts car son style chaleureux et harmonieux avait plu. Après son décès, son fils, Rafael Gustavino Jr (1872-1950), qui avait toujours travaillé avec lui, prendra la relève. À l’actif des deux, l’ornement avec le savant agencement de leurs tuiles d’édifices publics dans tout le pays. Notamment l’arche de la gare de New York, « Pen Station », le dôme de la rotonde Thomas Jefferson de l’Université de Virginie, la Bibliothèque de Harvard, la serre de la Maison fédérale du Massachusetts, le Musée d’histoire naturelle du Smithsonian, le Capitole de l’État du Nebraska et la cathédrale St. John the Divine, à New York.
Pour bien visualiser cette esthétique venue d’Espagne et qui s’est si bien imbriquée dans le paysage américain, le National Building Museum a fait appel à John Ochsendorf, un professeur du département d’architecture du MIT (Massachusetts Institute of Technology), doublé d’un grand connaisseur de Gustavino. Une coopération qui s’est traduite sur les cimaises par des photos de grande dimension de quelques-uns des 24 brevets d’invention déposés par Gustavino et agréés. Des photos montées en vidéos pour montrer les différentes étapes de l’élaboration de ses célèbres voûtes et autres documents.
Par ailleurs, Rafael Gustavino avait beaucoup écrit sur son système qu’il appelait « construction cohésive ». Il était persuadé que ses voûtes représentaient une innovation dans l’ingénierie structurelle. Par le fait que leur minceur permettait d’obtenir plus facilement des courbes bien mieux marquées que celles de la maçonnerie traditionnelle.