La France veut "une réaction de force" si un massacre à l'arme chimique est avéré en Syrie, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. "Si c'est avéré, la position de la France c'est qu'il faut qu'il y ait une réaction", a-t-il dit sur BFM-TV, en évoquant sans plus de précisions une "réaction de force", tout en jugeant "impossible" l'envoi de militaires sur le terrain.
L’opposition syrienne accuse le régime de Bachar el-Assad d’avoir eu recours aux armes chimiques lors de l’attaque dans la banlieue de Damas. Elle avant un bilan terrible de 1.300 morts. Cette attaque a été perpétrée alors même que les experts onusiens sont à Damas pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien.
"La France a toujours été en pointe sur la Syrie mais elle ne peut pas tout faire toute seule", a également twitté le ministre. "Il faut une réaction de force de la communauté internationale en Syrie mais (il n’est) pas question d'envoyer des forces militaires", a-t-il poursuivi, ajoutant toutefois que "si le Conseil de sécurité ne peut pas prendre de décisions, elles seront prises d'une autre façon".
Revenant sur le massacre, le ministre français a remarqué, via Twitter, que le bombardement est «intervenu un an et un jour après la phrase d'Obama sur la ligne rouge à ne pas franchir", "c'est qu'il y a un sentiment d'impunité fort".
"Si la Syrie de Bachar refuse que les enquêteurs aillent sur certains sites c'est un aveu de culpabilité, chacun peut comprendre cela", a-t-il encore estimé.
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