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Syrie/armes chimiques: Ban insiste sur un libre accès aux sites suspects

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé une nouvelle fois lundi un "accès totalement libre" aux sites suspects pour l'enquête de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

Les experts de l'ONU, qui ont commencé leur mission lundi, a-t-il déclaré à la presse, doivent "pour établir les faits de manière crédible avoir un accès totalement libre aux sites" qui font l'objet d'accusations.

Ils devront ainsi pouvoir "entreprendre les analyses nécessaires et recueillir des échantillons". Ils devront aussi être autorisés à "mener des entretiens avec des témoins, des victimes et le personnel médical et procéder à des autopsies".

M. Ban a reconnu que la situation sur le terrain "aura un impact sur les activités" des enquêteurs mais il a réaffirmé que "le gouvernement et les autres parties en Syrie doivent garantir leur sécurité".

Certes, a reconnu M. Ban, le mandat des experts ne prévoit pas qu'ils puissent "déterminer qui a utilisé" des armes chimiques mais seulement "si des armes chimiques ont été utilisées" dans le conflit syrien. Mais il s'est déclaré "persuadé qu'un mécanisme d'enquête efficace sur les armes chimiques aidera à en dissuader l'utilisation dans l'avenir".

L'équipe de l'ONU est composée d'une dizaine d'inspecteurs et conduite par le suédois Aake Sellström.

Selon M. Ban, elle doit "enquêter de manière simultanée" sur trois sites dont Khan al-Assal près d'Alep (nord) où le régime affirme que les rebelles ont fait usage d'armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes dont 16 soldats syriens. Selon l'opposition, c'est le régime du président Assad qui a mis en scène cette attaque.

L'ONU n'a jamais confirmé l'emplacement des deux autre sites.

Si elle était confirmée, a conclu M. Ban, "l'utilisation d'armes chimiques par l'un ou l'autre camp quelles que soient les circonstances serait un crime international et les responsables devraient en répondre".

Les enquêteurs doivent rester en Syrie pour une période de 14 jours, éventuellement renouvelable "par consentement mutuel" entre Damas et l'ONU.

Par ailleurs, lors d'un débat au Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits armés, la Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Navi Pillay et la patronne des opérations humanitaires Valerie Amos ont renouvelé leurs appels à un plus large accès humanitaire en Syrie.

"L'insécurité, couplée avec des contraintes bureaucratiques et la limitation du nombre des ONG autorisées à opérer en Syrie, continue d'empêcher l'aide humanitaire d'atteindre ceux qui en ont besoin", a constaté Mme Amos, intervenant par vidéo-conférence. "C'est une tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux en Syrie", a-t-elle ajouté.

Mme Pillay a de son côté "renouvelé son appel au gouvernement syrien à autoriser des représentants de ses services et de la Commission d'enquête (de l'ONU) sur la Syrie à visiter librement le pays". Elle a aussi réaffirmé que les responsables d'exactions en Syrie devraient être déférés devant la Cour pénale internationale, ce que le Conseil de sécurité n'a pas été en mesure de faire jusqu'à présent en raison des divergences entre ses 15 membres sur la crise syrienne.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé une nouvelle fois lundi un "accès totalement libre" aux sites suspects pour l'enquête de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.Les experts de l'ONU, qui ont commencé leur mission lundi, a-t-il déclaré à la presse, doivent "pour établir les faits de manière crédible avoir un accès totalement libre aux sites" qui font...