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Avant l’autonomie, les Kurdes syriens à la recherche d’une unité - Révolte

Armes chimiques : des experts de l’ONU en Syrie

Assad est déterminé à « éradiquer le terrorisme ».
Des experts de l’ONU sont arrivés hier à Damas pour examiner l’utilisation présumée d’armes chimiques dans le conflit en Syrie, après l’acceptation par le gouvernement des modalités proposées pour la sécurité et l’efficacité de la mission. L’équipe de l’ONU composée de plus de dix inspecteurs est arrivée dans un hôtel de la capitale syrienne, moins d’un mois après une première visite de deux envoyés spéciaux onusiens, Aake Sellström et Angela Kane, consacrée à cette même question. Interrogé, Khaled al-Masri, le porte-parole de l’ONU à Damas, a dit ignorer quand les experts débuteront leur mission et dans quels secteurs ils se rendront. L’ONU a reçu début août l’autorisation de Damas pour enquêter sur trois sites. Les experts devraient se rendre à Khan al-Assal, près d’Alep, où le régime affirme que les rebelles ont fait usage d’armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes dont 16 soldats syriens. Selon l’opposition, c’est le régime du président Assad qui a mis en scène cette attaque. Les deux autres sites seraient Ataybah, près de Damas, où une attaque avait été signalée en mars, et Homs, pour une attaque suspecte le 23 décembre dernier. Le mandat des inspecteurs, conduits par le Suédois Aake Sellström, est d’évaluer s’il y a eu utilisation d’armes chimiques ou non, mais pas de déterminer qui en est responsable.
L’opposition a affirmé que les enquêteurs pourraient accéder « sans entraves » aux sites sous son contrôle où des armes chimiques auraient été utilisées. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a remercié le gouvernement syrien pour sa « coopération » et réaffirmé que l’objectif de l’ONU était une « enquête totalement indépendante et impartiale ». Selon l’ONU, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis lui ont signalé 13 attaques à l’arme chimique. Ces trois pays ont affirmé que les attaques ont été le fait des troupes d’Assad, alors que la Russie, le principal allié du régime syrien, a affirmé que son enquête a révélé l’emploi de gaz sarin par les rebelles à Khan al-Assal.

Assad « effondré »...
Par ailleurs, dans un entretien hier à un journal saoudien, le chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba a déclaré que Bachar el-Assad était « effondré » et que la Syrie était en fait gouvernée par son allié iranien. M. Jarba a en outre affirmé que les combattants de l’opposition contrôlaient désormais près de la moitié du territoire syrien et que les prochains mois seraient « décisifs ». Le chef de l’opposition a de plus répété son refus « que Bachar ou quelqu’un de son clan » prenne part à une solution politique au conflit syrien qui dure depuis plus de deux ans et demi. De toute manière, Assad « ne gouverne pas en ce moment la Syrie, les véritables dirigeants sont les gardiens de la révolution iraniens (...) et les combattants du Hezbollah », a affirmé M. Jarba. Il a lancé un nouvel appel aux pays le soutenant de fournir des « armes modernes » aux rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL).
Pour sa part, le président Assad a répété hier qu’il était déterminé à « extirper le terrorisme », dans une allusion aux rebelles et opposants syriens qui tentent de renverser son régime. « La Syrie a salué tous les efforts constructifs et sincères pour tenter de trouver une solution politique à la crise », a déclaré M. Assad. Mais Damas « est aussi déterminé à affronter (...) le terrorisme », a ajouté le président. « La cohésion entre l’armée héroïque et le peuple aidera à vaincre » la rébellion, a également déclaré M. Assad.

Massacre de chrétiens
Sur le terrain, des combats violents faisaient rage hier dans la province de Lattaquié, où l’armée a tué un émir jihadiste libyen, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’armée a envoyé « des renforts massifs » à Lattaquié pour combattre les rebelles et « a bombardé violemment les zones rebelles », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. La télévision d’État syrienne a affirmé que l’armée avait récupéré des positions rebelles dans la province, dont Kharata, Janzuriyeh, Baluta, Baruda et Hambushiyeh. Mais selon M. Abdel Rahmane, qui a qualifié les combats de « féroces », « l’armée a seulement été capable de sécuriser les périphéries de certains villages ». Ailleurs, l’armée de l’air a pilonné la région de Jabal al-Arbaïne dans la province d’Idleb, les villes de Daraya et de Zabadani près de Damas, ainsi que Deir ez-Zor. Une zone rebelle dans la province de Homs a également été frappée.
Samedi, les violences ont causé la mort d’au moins 124 personnes à travers le pays, a encore affirmé l’OSDH. Ce même jour, des rebelles ont tué 11 personnes, chrétiennes pour la plupart, dans une attaque contre un barrage routier à l’ouest de Homs. Enfin, toujours samedi, l’armée israélienne a procédé à des tirs de représailles après des tirs d’obus syriens sur la partie du plateau du Golan occupée par l’État hébreu, a annoncé un porte-parole de l’armée israélienne.
(Sources : agences
et rédaction)
Des experts de l’ONU sont arrivés hier à Damas pour examiner l’utilisation présumée d’armes chimiques dans le conflit en Syrie, après l’acceptation par le gouvernement des modalités proposées pour la sécurité et l’efficacité de la mission. L’équipe de l’ONU composée de plus de dix inspecteurs est arrivée dans un hôtel de la capitale syrienne, moins d’un mois après...