"Notre position sur les colonies n'a pas changé, ces annonces viennent à un moment particulièrement sensible et nous avons fait savoir au gouvernement israélien que nous étions sérieusement inquiets", a déclaré lundi la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf.
La responsable a répété ce que son ministère martèle depuis des mois à l'adresse de l'allié israélien, des Palestiniens et de la communauté internationale: "Nous n'acceptons pas la légitimité de la poursuite de l'activité de colonisation".
Mme Harf a assuré plusieurs fois que son pays avait exprimé directement auprès du gouvernement israélien son mécontentement après une nouvelle annonce dimanche d'un appel d'offres pour la construction d'un millier de nouveaux logements dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Mais elle a refusé de dévoiler le contenu de ces dernières conversations, ni de dire si le secrétaire d'Etat John Kerry avait personnellement pris son téléphone pour parler au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens doivent reprendre mercredi à Jérusalem, suivies d'une session à Jéricho, en Cisjordanie.
Après trois ans de blocage et plus de six décennies d'un conflit historique, les négociateurs israélien Tzipi Livni et palestinien Saëb Erakat avaient réamorcé les 29 et 30 juillet à Washington un dialogue direct, sous les auspices de M. Kerry qui s'était rendu dans la région à six reprises depuis le mois de mars.
Les deux camps avaient accepté de chercher à sceller un accord de paix final d'ici neuf mois et prévu de se revoir à la mi-août en Israël ou dans les Territoires palestiniens.
"Les deux parties sont assises à la table des négociations en étant de bonne foi", a assuré Mme Harf.
S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, des diplomates américains avaient laissé entendre fin juillet, lors de la relance du processus de discussion israélo-palestinien, que la colonisation allait se poursuivre.
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