MSF dénonce le meurtre d'un employé sud-soudanais

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé vendredi le meurtre cette semaine de l'un de ses employés sud-soudanais près de Juba.
L'employé, identifié par MSF sous le prénom de Joseph, se trouvait à bord d'un véhicule de l'ONG attaqué lundi par des hommes armés non identifiés juste à l'extérieur de Juba, sur la route principale, a précisé MSF dans un communiqué.
Il a été blessé dans l'attaque et est décédé deux jours plus tard, a ajouté MSF. Un de ses collègues a aussi été gravement blessé dans l'agression.

MSF a exprimé vendredi "sa tristesse et son indignation face à l'attaque".
"Joseph était un excellent collègue," a souligné Raphael Gorgeu, responsable de MSF au Soudan du Sud, cité dans le communiqué. "Sa mort tragique est une terrible perte pour sa famille, pour Médecins sans frontières et pour son pays."

Les circonstances de l'attaque restent peu claires, a précisé MSF, qui souligne toutefois que la voiture attaquée portait clairement le logo MSF.
"Nous avons demandé aux autorités d'enquêter sur cette brutale attaque qui s'est soldé par le meurtre de notre collègue," a poursuivi le directeur des opérations de MSF, Marcel Langenbach. "Nous tenons à souligner la nécessité de respecter les lois humanitaires internationales et l'obligation d'assurer la protection des travailleurs humanitaires, de leurs biens et équipements sanitaires."

Le Soudan du Sud, pays indépendant du Soudan depuis à peine deux ans, est l'un des plus pauvres de la planète.
Il porte encore les stigmates de la longue guerre civile qui l'a opposé aux autorités de Khartoum avant l'indépendance.
Le pays est infesté d'armes, en proie à de violents conflits internes.
Il traverse en outre un moment politique difficile, depuis que le président Salva Kiir a décidé, fin juillet, de limoger l'ensemble de son gouvernement, ainsi que son vice-président Riek Machar, grand rival politique.