Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Mobilisation pour les journalistes français disparus en Syrie

Un comité de soutien a été lancé mardi pour obtenir la libération de deux journalistes français disparus en Syrie, lors d'une manifestation à Paris, a constaté un journaliste de l'AFP.

Trente rédactions nationales et régionales ont parallèlement interpellé dans une lettre le président François Hollande sur le sort de Didier François et Edouard Elias, a annoncé Europe 1, la radio pour laquelle ils travaillent.

"Il faut en parler: la grande protection des otages c'est d'être nommés, d'être portés comme otages", a déclaré la journaliste Florence Aubenas, présidente du comité de soutien, devant une foule de collègues rassemblés en pleine rue devant le siège d'Europe 1.

Profondément émue, elle-même ancienne otage en Irak, Florence Aubenas a rappelé que Didier François avait eu "un rôle fondamental" pour obtenir sa libération. "Il s'était même rendu en Syrie pour être au plus près des négociations", a-t-elle dit, ajoutant: "Il y a un renversement de situation, une grande ironie de l'histoire".

"Aucune intimidation ne nous empêchera de continuer, mais on ne peut pas s'empêcher de penser à eux", a dit de son côté le Pdg d'Europe 1 Denis Olivennes.

"Tout le monde a ça à l'esprit (à Europe 1), c'est lancinant, obsédant", a-t-il ajouté.

En pleine rue, on apercevait des journalistes tels que Jean Hatzfeld ou Jean-Pierre Elkabbach, ainsi que des hommes politiques, membres du Parti socialiste, comme Harlem Désir ou Julien Dray.

Les deux journalistes, Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant missionné par la radio, ont disparu en Syrie il y a un mois.

"Tant qu'ils ne seront pas libérés, Europe 1 renouvellera cet appel à l'antenne chaque semaine", a précisé la radio sur son site internet.

M. Hollande avait reçu lundi les familles des deux journalistes, tandis que le comité de soutien a lancé une pétition pour leur libération sur le site : otagesensyrie.org

Les cosignataires de la lettre adressée à M. Hollande par trente rédactions, parmi lesquels l'AFP, le Monde, Libération, le Figaro, TF1, France2, BFMTV, RTL et France Info, ainsi que plusieurs quotidiens de la presse régionale soulignent "l'attention très grande qu'elles portent toutes à la libération de leurs confrères".

Ils estiment que leur détention est "en tous points illégale" et "porte atteinte au droit international, ainsi qu'à la liberté essentielle d'informer", rapporte Europe 1, qui a fait porter la lettre à M. Hollande le 28 juin.

"Le président de la République a répondu dans les plus brefs délais à ce courrier, assurant +l'engagement total de l'ensemble des services de l'Etat pour faire toute la lumière sur les circonstances de leur disparition et obtenir leur libération+", ajoute la radio.

Plusieurs autres journalistes étrangers sont portés disparus en Syrie, dont l'Américain James Foley, 39 ans, un reporter de guerre expérimenté enlevé fin novembre dans le nord du pays. James Foley avait fourni des reportages vidéo sur la guerre en Syrie à l'AFP.

Un journaliste italien, Domenico Quirico, du quotidien La Stampa, a également disparu le 9 avril.

24 journalistes ont trouvé la mort depuis le début de la révolte dans ce pays en mars 2011, selon un récent décompte établi par l'AFP et Reporters sans frontières (RSF).

La grande majorité sont Syriens. On compte aussi quatre Français, une Américaine, une Japonaise, un Irakien.
Un comité de soutien a été lancé mardi pour obtenir la libération de deux journalistes français disparus en Syrie, lors d'une manifestation à Paris, a constaté un journaliste de l'AFP.Trente rédactions nationales et régionales ont parallèlement interpellé dans une lettre le président François Hollande sur le sort de Didier François et Edouard Elias, a annoncé Europe 1, la radio...