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Plus de 2.500 personnes tuées en Irak ces trois derniers mois

Les violences ont fait plus de 2.500 morts ces trois derniers mois en Irak, selon des statistiques de l'ONU publiées lundi qui font craindre que le pays, paralysé par une crise politique, ne retombe dans un conflit ouvert.

L'Irak est secoué depuis des mois par un mouvement de contestation des sunnites contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, par des tensions entre le gouvernement central et le Kurdistan irakien, ainsi que par un blocage politique qui empêche l'adoption de lois essentielles au bon fonctionnement du pays.

Selon la mission de l'ONU en Irak, 761 personnes ont été tuées 1.771 autres blessées dans le pays en juin, ce qui porte à 2.518 le bilan total des morts pour les trois derniers mois.

 

Un décompte de l'AFP fait état de 1.527 morts d'avril à juin, soit deux fois plus que lors des trois premiers moins de l'année. Le gouvernement irakien, dont les estimations sont régulièrement bien en-deçà de celles de l'ONU ou de l'AFP, a fait état de 240 morts en juin. Selon l'ONU, la plupart des victimes des attaques de juin étaient des civils.

Les attentats de juin ont visé plusieurs groupes différents au sien de la société irakiennes -- des agents du gouvernement et membres des services de sécurité, des fidèles chiites ou sunnites, des miliciens engagés contre

 

El-Qaëda et des personnes jouant ou regardant du football.

Lundi, la violence ne connaissait aucun répit, avec une nouvelle attaque qui a tué huit anciens membres de la milice sunnite des Sahwa, enlevés chez eux avant l'aube par des hommes armés en uniforme militaire puis abattus. Pendant la seule semaine passée, neuf membres des Sahwa, coalition de milices s'étant rangées du côté des Etats Unis et combattant el-Qaëda depuis 2006, ont péri dans des attaques.

 

Les insurgés "cherchent à faire un nombre important de victimes, pour mettre le gouvernement dans l'embarras, attiser les frustrations et peut-être accélérer un retour des milices", a estimé John Drake, expert pour la firme britannique de risque pays AKE Group. "Cette période a quelque chose de très familier", a-t-il ajouté, en référence au conflit confessionnel ouvert qui a culminé en 2006-2007 et fait des dizaines de milliers de morts.

Les violences ont fait plus de 2.500 morts ces trois derniers mois en Irak, selon des statistiques de l'ONU publiées lundi qui font craindre que le pays, paralysé par une crise politique, ne retombe dans un conflit ouvert.
L'Irak est secoué depuis des mois par un mouvement de contestation des sunnites contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, par des tensions entre le gouvernement...