Saïda : la Jamaa Islamiya demande le désarmement des partisans de la "Résistance"

Le chef de la Jamaa Islamiya au Liban-Sud, Bassam Hammoud, a condamné mercredi à Saïda, les incidents qui ont secoué mardi la ville mardi, indiquant que les partis politiques devaient "contenir leurs militants" afin d’éviter tout conflit.

"Certains cherchent à transformer Haret Saïda en un nouveau Jabal Mohsen", en allusion aux incidents réguliers à Tripoli, au Liban nord, entre les habitants de Bab el-Tebbaneh, à majorité sunnite et anti-Assad, et ceux alaouites de Jabal Mohsen, pro-régime syrien, a ajouté M. Hammoud.

Le responsable du parti islamiste a également demandé à ce que l’Etat assume ses responsabilités et que les groupes qui agissent sous la bannière de la "Résistance" soient rapidement désarmés, rejetant tout déploiement d’hommes armés dans la ville. M. Hammoud a en outre condamné certains acteurs de ces incidents "qui n’ont aucun respect pour la vie humaine et la paix civile".

Dans l’après-midi de mardi, de violents accrochages à l’arme automatique ont opposé à Saïda des partisans de l’imam radical de la mosquée Bilal ben Rabah, cheikh Ahmad el-Assir, à des miliciens du Hezbollah, dans la périphérie de la ville. Des hommes cagoulés et en armes ont investi le quartier de Abra, place forte du cheikh islamiste, tandis que des francs-tireurs prenaient position sur les toits des immeubles. Ces incidents ont couté la vie à une personne et plusieurs blessés ont été dénombrés.