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La campagne présidentielle en Iran n'a pas été "libre et équitable" (ONU)

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'Homme en Iran, Ahmed Shaheed, a estimé jeudi que le climat politique dans le pays ne permettait pas de qualifier de "libres et équitables" les élections présidentielles prévues vendredi.

"Un certain nombre d'importants responsables politiques n'ont pas pu se présenter aux élections", a-t-il souligné lors d'un entretien avec l'AFP à Madrid, en marge du V Congrès mondial contre la peine de mort.

"Des partis ont été interdits, d'anciens dirigeants sont en prison: tout cela prive les gens de l'espace nécessaire pour organiser des élections libres et équitables", a-t-il ajouté.


Ahmed Shaheed avait dénoncé en mars la vague d'arrestations de journalistes en Iran, y voyant l'expression d'une répression croissante à l'encontre des médias en vue des élections de vendredi.

"Je suis convaincu que les craintes étaient justifiées, comme l'ont démontré les évènements", a-t-il affirmé jeudi.

"La disqualification massive des candidats, surtout pour des raisons qui n'étaient pas transparentes et qui semblent être plutôt déraisonnables, viole le droit à la participation à la vie politique", a-t-il ajouté.

"Les élections ne sont pas seulement libres et équitables lorsque le vote n'a pas été truqué mais aussi lorsque l'ambiance générale durant la campagne permet au peuple de s'exprimer", a ponctué le Rapporteur spécial.


Les réformateurs aspirent à prendre leur revanche vendredi lors de l'élection présidentielle iranienne, quatre ans après la victoire contestée de Mahmoud Ahmadinejad, en ayant réussi "l'union sacrée" avec les modérés face à un camp conservateur miné par les divisions.


Des six candidats encore en course, trois se sont détachés chez les conservateurs: l'ancien chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili.


La campagne s'est terminée jeudi à 08H00 locales (03H30 GMT) mais les tractations se poursuivaient en coulisse pour tenter d'empêcher le modéré Hassan Rohani d'être encore en lice le 21 juin.

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'Homme en Iran, Ahmed Shaheed, a estimé jeudi que le climat politique dans le pays ne permettait pas de qualifier de "libres et équitables" les élections présidentielles prévues vendredi.
"Un certain nombre d'importants responsables politiques n'ont pas pu se présenter aux élections", a-t-il souligné lors d'un entretien avec...