Il s'agit des premiers affrontements au coeur de Tripoli, la grande ville du Liban nord, depuis 2008, les violences ayant jusque là eu lieu dans des quartiers excentrés.
L'armée a été déployée en force dans le secteur et y a rétabli le calme, environ quatre heures après le début des affrontements, a dit le responsable sous couvert de l'anonymat, en faisant état d'un mort et de sept blessés, dont deux soldats.
"Des affrontements violents se sont produits dans le souk de Tripoli entre salafistes (des sunnites qui soutiennent les rebelles en Syrie) et combattants loyaux au Hezbollah", le mouvement chiite libanais qui appuie le régime de Bachar al-Assad, selon lui.
Les combattants soutenant le Hezbollah sont des membres du Parti socialiste national syrien.
Par ailleurs, deux hommes armés, dont un Syrien, ont été tués mercredi soir dans des affrontements avec l'armée libanaise dans l'est du Liban près de la frontière syrienne, a indiqué l'armée.
"Des hommes armés conduisant un pick-up ont tiré sur un barrage de l'armée dans le secteur de Wadi Hmeid, près d'Aarsal", selon un communiqué militaire. "Les soldats ont riposté tuant deux des hommes armés, dont un Syrien, alors que les autres ont pris la fuite".
Il s'agit du dernier incident en date d'une série de violences qui frappent la zone proche de la frontière avec la Syrie.
Le président libanais Michel Sleimane a condamné ces violences, appelant à une riposte "ferme".
Aarsal est une ville à majorité sunnite, une communauté qui soutient les rebelles combattant les troupes du régime syrien.
Trois soldats libanais avaient été tués dans des échanges de tirs à ce barrage il y a moins de deux semaines.
Le Liban, qui a été sous la tutelle syrienne pendant une trentaine d'années, est profondément divisé entre partisans et opposants à Bachar al-Assad. Le Hezbollah a combattu aux côtés des troupes du régime en Syrie dévastée par plus de deux ans de guerre.
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